Les blocs cyclopéens de l’île de Banneg (archipel de Molène, Finistère) : accumulations supratidales de forte énergie
Cette étude porte sur l’analyse morphosédimentaire des blocs cyclopéens de l’île de Banneg, située à la limite nord-ouest de l’archipel de Molène (Finistère). Ces dépôts grossiers sont constitués de dalles rocheuses arrachées au substratum par les houles de tempêtes océaniques attaquant de plein fou...
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Published in | Géomorphologie : revue du Groupe français de géomorphologie Vol. 14; no. 1; pp. 15 - 31 |
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Main Authors | , |
Format | Journal Article |
Language | English French |
Published |
Paris
Groupe français de géomorphologie
2008
SEDES Groupe français de géomorphologie (GFG) / Société d'Études pour le Développement Économique et Social (Sedes) |
Subjects | |
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Summary: | Cette étude porte sur l’analyse morphosédimentaire des blocs cyclopéens de l’île de Banneg, située à la limite nord-ouest de l’archipel de Molène (Finistère). Ces dépôts grossiers sont constitués de dalles rocheuses arrachées au substratum par les houles de tempêtes océaniques attaquant de plein fouet la façade occidentale de l’île. Ils prennent le plus souvent l’allure de remparts culminant entre 7 et 14,5 m d’altitude. Cinquante-deux amas de blocs ont été recensés du nord au sud de l’île, représentant un volume total d’environ 1000 m3. La taille médiane des blocs avoisine 0,8 x 0,6 x 0,4 m pour un poids équivalant à 0,6 tonne tandis que le plus gros bloc, situé au centre de l’île et pesant 32 tonnes, a été projeté à 14 mètres en retrait de la falaise et à une altitude de 9 m. Si la taille des blocs diminue avec la distance au rivage, aucune relation claire n’est notée entre cette dernière et le tri granulométrique. L’étude des conditions hydrodynamiques responsables de la mise en place de ces dépôts a été effectuée à partir des données météo marines enregistrées durant les tempêtes de l’hiver 1989-1990. Elle montre que les niveaux d’eau extrêmes de débordement ont pu atteindre près de 19 m de hauteur, soit 5 à 10 m au dessus des falaises. Toutefois, la submersion a été beaucoup plus importante et fréquente au centre et au sud, qu’au nord et au centre nord de l’île. Un rétrocalcul effectué sur la période 1979-2002 indique qu’aucun épisode aussi morphogène que ceux de l’hiver 1989-1990 n’a été enregistré durant ces vingt-quatre années. Il apparaît toutefois que la décennie 1979-1990 a été marquée par un nombre important d’épisodes morphogènes, alors que la fréquence des tempêtes diminue nettement durant la suivante, de 1990 à 2002. |
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ISSN: | 1266-5304 1957-777X |
DOI: | 10.4000/geomorphologie.5793 |