Écologie bactérienne et facteurs déterminant le profil bactériologique du pied diabétique infecté à Ouagadougou (Burkina Faso)
Résumé L’objectif de ce travail est d’étudier l’écologie bactérienne ainsi que les facteurs déterminant le profil bactériologique du pied diabétique infecté dans le but d’améliorer l’antibiothérapie probabiliste dans un environnement où la bactériologie est rarement possible. Une étude transversale...
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Published in | Bulletin de la Société de pathologie exotique Vol. 108; no. 5; pp. 307 - 311 |
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Main Authors | , , , , , , , , , |
Format | Journal Article |
Language | French |
Published |
Cachan
Lavoisier
01.12.2015
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Subjects | |
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Summary: | Résumé
L’objectif de ce travail est d’étudier l’écologie bactérienne ainsi que les facteurs déterminant le profil bactériologique du pied diabétique infecté dans le but d’améliorer l’antibiothérapie probabiliste dans un environnement où la bactériologie est rarement possible. Une étude transversale a été réalisée du 1
er
juillet 2011 au 30 juin 2012 dans les services de médecine interne et de chirurgie générale et digestive du centre hospitalier universitaire Yalgado Ouédraogo. Les patients souffrant d’un pied diabétique infecté ont bénéficié de prélèvements sur la lésion par aspiration du pus via la peau saine, curetage-écouvillonnage de la base de l’ulcération ou biopsie tissulaire aux fins d’études bactériologiques. La sensibilité des bactéries aux antibiotiques a été étudiée selon la méthode de Kirby-Bauer. La fréquence hospitalière du pied diabétique infecté était de 14,4 % et l’incidence mensuelle de 5,33 cas. L’âge moyen des patients était 56 ans et le sex-ratio 1,37. La lésion était chronique chez 33 (51,6 %), nécrotique chez 51 (79,7 %) et associée à une ostéite chez 40 (62,5 %) patients. L’infection était souvent au stade 3 (70,3 %). Trente-neuf patients avaient reçu une antibiothérapie avant l’admission. Sur les 71 échantillons, 62 (87,3 %) cultures étaient positives dont 53 monomicrobiennes (85,5 %) et 9 bimicrobiennes (14,5 %). Les bactéries isolées étaient souvent des cocci à Gram positif aérobies (76 %), notamment
Staphylococcus aureus
(32,4 %),
Streptococcus sp
(18,3 %). Les staphylocoques à coagulase négative représentaient 23,9 % des bactéries. Aucun facteur étudié n’était associé à la nature des bactéries identifiées sur les lésions. L’amoxicilline-acide clavulanique et l’oxacilline étaient particulièrement actifs sur ces cocci à Gram positif pathogènes. Il n’y avait ni de
Staphylococcus aureus
résistant à la méticilline (SARM) ni d’entérobactéries productrices de bêtalactamases à spectre étendu (BLSE) parmi les souches. Les procédures d’évaluation doivent être optimisées afin de mieux cerner l’écologie bactérienne. L’antibiothérapie doit viser l’efficience et prévenir ou retarder les résistances. |
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ISSN: | 0037-9085 1961-9049 |
DOI: | 10.1007/s13149-015-0442-5 |