Place du paludisme dans les syndromes fébriles dans deux groupes ethniques vivant en sympatrie au Mali de 1998 à 2008

Résumé: La présente étude vise à décrire la prévalence du paludisme dans une localité selon les groupes ethniques, à déterminer sa place parmi les affections fébriles et à évaluer la relation fièvre et densité parasitaire à Plasmodium falciparum. Des études sur la susceptibilité au paludisme entre l...

Full description

Saved in:
Bibliographic Details
Published inBulletin de la Société de pathologie exotique Vol. 105; no. 5; pp. 377 - 383
Main Authors Dolo, A., Maïga, B., Dara, V., Tapily, A., Tolo, Y., Arama, C., Daou, M., Doumbo, O.
Format Journal Article
LanguageFrench
Published Cachan Lavoisier 01.12.2012
Springer-Verlag
Springer
Subjects
Online AccessGet full text

Cover

Loading…
More Information
Summary:Résumé: La présente étude vise à décrire la prévalence du paludisme dans une localité selon les groupes ethniques, à déterminer sa place parmi les affections fébriles et à évaluer la relation fièvre et densité parasitaire à Plasmodium falciparum. Des études sur la susceptibilité au paludisme entre les Peulhs et les Dogons ont été effectuées dans les villages de Mantéourou et environnants au Mali de 1998 à 2008. Nous avons effectué six passages transversaux pendant la période de transmission du paludisme et des suivis longitudinaux (juillet à décembre selon les années) durant les dix ans. Au cours des études longitudinales, des données cliniques concernant le paludisme et les autres affections courantes de la population ont été enregistrées. Il ressort de ces travaux que le paludisme constitue la première cause des syndromes fébriles, suivie des affections respiratoires. Nous avons observé une réduction significative de la morbidité palustre dans la population d’étude par rapport à la morbidité initiale en 1998. Le seuil de parasitémie pyrogène était de 1 000 parasites/ mm3 de sang chez les Dogons et de 5 000 parasites/mm3 de sang chez les Peulhs. Nous avons aussi en outre trouvé que les fortes densités parasitaires n’étaient pas toujours associées à la fièvre. La morbidité palustre était plus élevée chez les Dogons que chez les Peulhs. Il existerait des facteurs immunogénétiques responsables de cette différence de susceptibilité au paludisme observée entre Peulhs et Dogons dans la zone d’étude. Il résulte de cette étude l’importance de prendre en compte l’origine ethnique des sujets dans l’interprétation des résultats des essais cliniques de médicaments et vaccins antipaludiques. Abstract: In Africa, malaria is responsible for 25–40% of all outpatient visits and 20–50% of all hospitalizations. In malaria-endemic areas, individuals do not behave the same toward the outcome of clinical malaria. The aim of this study is to determine the prevalence of malaria in the locality among the different ethnic groups, evaluate the place of malaria among febrile illnesses, and assess the relationship between fever and parasite density of Plasmodium falciparum. Studies on susceptibility to malaria between the Fulani and Dogon groups in Mali were conducted in Mantéourou and the surrounding villages from 1998 to 2008. We carried out six cross-sectional studies during the malaria transmission and longitudinal surveys (July to December depending on the year) during the 10-year duration. In longitudinal studies, clinical data on malaria and other diseases frequently observed in the population were recorded. It appears from this work that malaria is the leading cause of febrile syndromes. We observed a significant reduction in malaria morbidity in the study population from 1998 to 2008. The pyrogenic threshold of parasitaemia was 1,000 parasites/mm3 of blood in the Dogon and 5,000 parasites/mm3 of blood in the Fulani.We have also found that high parasitical densities were not always associated with fever. Malaria morbidity was higher among the Dogon than in Fulani. The immunogenetic factors might account for this difference in susceptibility to malaria between Fulani and Dogon in the area under study. With regard to this study, it is important to take into account the ethnic origin of subjects when interpreting data of clinical and malarial vaccine trials.
Bibliography:ArticleID:249
ark:/67375/HT0-ZZVZC9DF-Z
istex:9443165E3C04C0389D0DBCF82404BA52D907D4F9
Épidémiologie / Epidemiology
article-ID:s13149-012-0249-6
ISSN:0037-9085
1961-9049
DOI:10.1007/s13149-012-0249-6