Neurotoxines ophidiennes

De nombreux serpents sont capables d’immobiliser rapidement une proie, grâce aux neurotoxines de leur venin. La plupart de ces serpents appartiennent aux familles des élapidés et des hydrophidés, mais de telles toxines ont été également isolées dans les venins de certains vipéridés et colubridés. Le...

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Published inAnnales françaises d'anesthésie et de réanimation Vol. 27; no. 4; pp. 310 - 316
Main Authors Larréché, S., Mion, G., Clapson, P., Debien, B., Wybrecht, D., Goyffon, M.
Format Journal Article
LanguageFrench
Published Paris Elsevier SAS 01.04.2008
Elsevier
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Summary:De nombreux serpents sont capables d’immobiliser rapidement une proie, grâce aux neurotoxines de leur venin. La plupart de ces serpents appartiennent aux familles des élapidés et des hydrophidés, mais de telles toxines ont été également isolées dans les venins de certains vipéridés et colubridés. Les neurotoxines ophidiennes peuvent être classées en plusieurs catégories : celles qui inhibent la transmission synaptique (neurotoxines postsynaptiques et présynaptiques) et celles qui la facilitent de façon excessive (dendrotoxine et fasciculine). Leur toxicité est dose-dépendante. En revanche, elle est peu dépendante du temps d’action, l’effet du venin étant extrêmement rapide. La conséquence clinique de ces toxines est un tableau neurologique potentiellement fatal, le syndrome cobraïque, qui peut entraîner la mort en quelques heures par paralysie respiratoire. Ce syndrome représente une urgence thérapeutique, d’autant que la fixation irréversible des toxines rend incertain l’effet de l’immunothérapie antivenimeuse une fois un délai de quelques heures dépassé. Many snakes are able to quickly immobilize prey, thanks to their venom neurotoxins. Most of these snakes belong to families Elapidae or Hydrophidae but neurotoxins were also isolated from families Viperidae and Colubridae. Ophidian neurotoxins can be classified into several categories: neurotoxins which inhibit synaptic transmission (postsynaptic and presynaptic neurotoxins) and neurotoxins which facilitate it excessively (dendrotoxin and fasciculin). Their toxicity is dose-dependent, and venom effects are extremely fast. The clinical feature is a potentially fatal neurological syndrome, the so called cobraic syndrome. Because death by respiratory arrest may occur quickly with cobraic syndrome, immunotherapy is a true emergency, because toxins irreversible fixing makes immunotherapy effect uncertain after a few hours passed.
ISSN:0750-7658
1769-6623
DOI:10.1016/j.annfar.2008.02.010