Changements morphologiques et budget sédimentaire des formes fuyantes en queue de comète de l’archipel de Molène (Bretagne, France)

Entre 2002 et 2009, un suivi morphosédimentaire des formes fuyantes en queue de comètes a été réalisé sur les deux îlots de Trielen et de Lez ar Chrizienn dans l’archipel de Molène (Bretagne, France). Dans le même temps, l’analyse des conditions hydrodynamiques, basée sur l’acquisition des données d...

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Published inGéomorphologie : revue du Groupe français de géomorphologie Vol. 17; no. 2; pp. 187 - 204
Main Authors Suanez, Serge, Fichaut, Bernard, Magne, Rudy, Ardhuin, Fabrice, Corman, David, Stéphan, Pierre, Cariolet, Jean-Marie
Format Journal Article
LanguageEnglish
French
Published Paris Groupe français de géomorphologie 26.10.2011
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Summary:Entre 2002 et 2009, un suivi morphosédimentaire des formes fuyantes en queue de comètes a été réalisé sur les deux îlots de Trielen et de Lez ar Chrizienn dans l’archipel de Molène (Bretagne, France). Dans le même temps, l’analyse des conditions hydrodynamiques, basée sur l’acquisition des données de houle par modélisation et à partir de mesures in situ, et des données marégraphiques a été effectuée. Ces formes fuyantes ne sont plus alimentées ; ceci s’explique par le tarissement du stock sédimentaire disponible accumulé sur la plateforme continentale. L’évolution morphosédimentaire de ces formes se fait donc à partir du stock en place dont les déplacements sont fortement conditionnés par les conditions hydrodynamiques. Lorsque les houles de tempête se combinent à des hauts niveaux de pleine mer de vive-eau, les transferts sédimentaires s’orientent d’est en ouest. Cette situation découle de la diffraction de la houle qui, en passant l’île d’Ouessant, prend une direction méridienne et attaque les queues de comète dans leur partie nord-est. Les seuls transits orientés dans le sens de la houle incidente d’ouest interviennent de préférence en période de faible activité morphogène (i.e., houle faiblement énergétique). La résultante des déplacements sédimentaires enregistrés entre 2002 et 2009 pour les deux formes est orientée dans le sens inverse des dynamiques de construction à l’origine de leur mise en place. Le fonctionnement morphosédimentaire qui est observé correspond à un processus de « cannibalisation » propre à toutes les formes fuyantes dont l’alimentation ne se fait plus. L’analyse des conditions hydrodynamiques montre une faible relation entre les changements morphosédimentaires observés et l’Oscillation Nord Atlantique. La conjonction d’événements tempétueux et de niveaux de pleine mer de vive-eau semble jouer un rôle bien plus déterminant.
ISSN:1266-5304
1957-777X
DOI:10.4000/geomorphologie.9397