Entre contrôle social et assistance : la gestion du danger dans la pratique asilaire (seconde moitié du XIXe siècle)

Dans le mode de gestion de la folie issu de la loi de 1838, l’état de danger est une notion centrale, qui doit permettre d’identifier les aliénés dont l’internement est nécessaire. Pourtant, cette notion n’est jamais définie et les médecins aliénistes s’affirment incapables d’opérer un partage rigou...

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Published inHistoire@Politique no. 36
Main Author Le Bras, Anatole
Format Journal Article
LanguageFrench
English
Published Centre d’histoire de Sciences Po 01.11.2018
Centre d'histoire de Sciences Po
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Summary:Dans le mode de gestion de la folie issu de la loi de 1838, l’état de danger est une notion centrale, qui doit permettre d’identifier les aliénés dont l’internement est nécessaire. Pourtant, cette notion n’est jamais définie et les médecins aliénistes s’affirment incapables d’opérer un partage rigoureux entre dangereux et non dangereux. L’étude des dossiers de patients de plusieurs asiles de région parisienne et de Bretagne laisse apparaître la grande labilité du « danger » – mise au service d’une volonté d’assistance et de protection aussi bien que de défense sociale. L’évaluation du danger putatif représenté par l’aliéné est l’objet de négociations constantes entre les différentes parties prenantes de l’internement, révélant ainsi un mode de gouvernement du risque fondé sur la subsidiarité et la complémentarité entre famille, autorités locales et État.
ISSN:1954-3670
1954-3670
DOI:10.4000/histoirepolitique.5625