La maritimisation des Petites Antilles, entre mondialisation et maritimité « ordinaire

The concept of maritimization reflects the increasing dependency of contemporary societies on maritime areas and their resources. It can be analyzed according to several markers. The first are related to the geography of needs, which are shaped by the import-export flows generated by the demand in a...

Full description

Saved in:
Bibliographic Details
Published inEtudes caribéennes Vol. 55; no. 55
Main Authors Foulquier, Eric, Berre, Iwan Le, Vergé-Dépré, Colette Ranély, Joncheray, Lorenzo, Iphar, Clément
Format Journal Article
LanguageEnglish
Published Université des Antilles 01.07.2023
Subjects
Online AccessGet full text

Cover

Loading…
More Information
Summary:The concept of maritimization reflects the increasing dependency of contemporary societies on maritime areas and their resources. It can be analyzed according to several markers. The first are related to the geography of needs, which are shaped by the import-export flows generated by the demand in a given territory. This gives rise to a structure of exchanges, but also to port typologies able to respond to the specificity of the vessels mobilized for these services. These functions build a service economy around a network of companies dedicated to receiving ships and goods, and which shapes the singularity of each port. They also shape an infrastructural landscape whose growth patterns are not always consistent with the trajectories of the territories served. The Lesser Antilles, whose economies and transport needs remain modest, are an exemplary case in this way. They witness the combination of two processes of maritimization, one driven by exogenous forces, in relation to the globalization of maritime actors, the other structured by domestic traffic and the needs of islanders' daily lives. Le concept de maritimisation traduit la dépendance de plus en plus importante des sociétés contemporaines aux espaces maritimes et à leurs ressources. Il peut s’analyser selon plusieurs marqueurs. Les premiers relèvent d’une géographie des besoins, que dessinent les flux d’import-export générés par la demande d’un territoire donné. Il en découle une structure des échanges, mais aussi des typologies portuaires capables de répondre à la spécificité des navires mobilisés pour ces dessertes. Ces fonctions construisent une économie servicielle, autour d’un tissu d’entreprises dédiées à la réception des navires et des marchandises, et qui contribuent à forger la singularité de chaque place portuaire. Elles façonnent également un paysage infrastructurel dont les logiques de croissance ne sont pas toujours en adéquation avec les trajectoires des territoires desservis. Les Petites Antilles, dont les économies et les besoins de transport restent modestes, constituent en ce sens un cas exemplaire. Elles témoignent de la conjugaison de deux processus de maritimisation, l’un impulsé par des forces exogènes, en rapport avec la mondialisation des acteurs maritimes, l'autre structuré par des trafics domestiques et les nécessités des quotidiens insulaires.
ISSN:1779-0980
1961-859X
DOI:10.4000/etudescaribeennes.27513