Enseignement du lexique à l’école primaire et modélisations linguistiques : exemples d’activités portant sur des verbes de déplacement strict

Ce travail interroge les articulations entre modélisations linguistiques en sémantique et données recueillies auprès de classes de cycle 3 d’école primaire française (élèves de 9-12 ans), dans le cadre d’un projet de recherche collaborative. Le protocole se propose d’évaluer les effets d’activités d...

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Published inPratiques no. 169-170
Main Authors Aurnague, Michel, Garcia-Debanc, Claudine
Format Journal Article
LanguageEnglish
French
Published Centre de recherche sur les médiations (CREM) 19.12.2016
Centre de recherche sur les médiations (Crem) - Université de Lorraine
SeriesEnseignement/apprentissage de la langue, des textes et des discours. 40 ans de pratiques
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Summary:Ce travail interroge les articulations entre modélisations linguistiques en sémantique et données recueillies auprès de classes de cycle 3 d’école primaire française (élèves de 9-12 ans), dans le cadre d’un projet de recherche collaborative. Le protocole se propose d’évaluer les effets d’activités de classification de verbes en étude de la langue sur la diversité et la pertinence de leur emploi, dans la rédaction de récits impliquant de la localisation « dynamique ». Les verbes visés sont des verbes intransitifs ou transitifs « indirects » du français se référant à des déplacements autonomes (i.e. non causés ; ex : aller + Prép., arriver, entrer, partir, se rendre, sortir), pour lesquels une nouvelle caractérisation sémantique a été mise au point. Les procès dénotés par ces verbes ont une structure spatiotemporelle qui associe deux concepts – changement d’emplacement et changement de relation locative élémentaire – et se singularisent notamment par la « polarité » initiale ou finale du changement de relation (locative élémentaire) sous-jacent. Les verbes de déplacement strict ainsi isolés se distinguent des verbes de déplacement au sens faible étudiés par ailleurs, dont le sémantisme ne comprend qu’un simple changement d’emplacement (ex : foncer, grimper, marcher, reculer). Après la description du protocole de recueil de données et la présentation de la modélisation linguistique, l’article examine les résultats obtenus, qu’ils concernent la production de phrases ou la classification des verbes de déplacement strict. L’analyse permet de mettre en évidence les difficultés rencontrées par les élèves dans la construction syntaxique de certains verbes ainsi que l’accessibilité à des concepts réputés abstraits comme celui de polarité, intuitivement retenu par les élèves dans leurs classifications.
ISSN:0338-2389
2425-2042
DOI:10.4000/pratiques.2990