(Im)possible coïncidence des textes : l’ordinaire de la création. « The Sea in Winter » (Derek Mahon) / « La Mer hivernale » (Jacques Chuto)

La traduction littéraire n’est pas simple communication ou simple transmission du sens. Elle est aussi écriture originale parce qu’elle procède d’une énonciation qui est unique comme celle dont a procédé le texte initial. C’est en se fondant sur cette hypothèse que cet article interroge l’adéquation...

Full description

Saved in:
Bibliographic Details
Published inMeta (Montréal) Vol. 62; no. 3; pp. 552 - 564
Main Author Boisseau, Maryvonne
Format Journal Article
LanguageFrench
Published Montreal Les Presses de l’Université de Montréal 2017
Presses de l'Universite de Montreal
Subjects
Online AccessGet full text

Cover

Loading…
More Information
Summary:La traduction littéraire n’est pas simple communication ou simple transmission du sens. Elle est aussi écriture originale parce qu’elle procède d’une énonciation qui est unique comme celle dont a procédé le texte initial. C’est en se fondant sur cette hypothèse que cet article interroge l’adéquation entre les termes de traduction et création et la portée de la comparaison « latraductioncomme création ». L’article s’attache d’abord à la proximité sémantique des termes de création et créativité que l’on substitue souvent l’un à l’autre. Puis sont examinés les liens entre le processus de traduction en tant que cheminement créatif et le « produit », en tant que création. L’article avance l’idée que la traduction peut être appréciée comme une création si elle résulte d’un travail qui vise à la rencontre des textes et cherche une concordance esthétique et poétique entre les langues en puisant dans les profondeurs de la langue de traduction. À cette fin, sont comparés des extraits du poème « The Sea in Winter » de Derek Mahon et de sa traduction par Jacques Chuto, « La Mer hivernale », afin de mettre au jour les ressorts de l’ordinaire de la création.
ISSN:0026-0452
1492-1421
DOI:10.7202/1043948ar