Impact du moment d’administration des cellules stromales mésenchymateuses sur la fonction rénale lors d’une ischémie/reperfusion rénale

De récentes études expérimentales et cliniques suggèrent un effet néphroprotecteur des cellules stromales mésenchymateuses (CSM) lors d’une ischémie/reperfusion (I/R) rénale. Néanmoins, les paramètres d’administration des CSM, tels que le nombre, le site et le moment d’injection, restent débattus. A...

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Published inNéphrologie & thérapeutique Vol. 11; no. 5; p. 257
Main Authors Erpicum, P., Rowart, P., Poma, L., Krzesinski, J.M., Detry, O., Jouret, F.
Format Journal Article Web Resource
LanguageFrench
Published Elsevier SAS 01.09.2015
Elsevier
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Summary:De récentes études expérimentales et cliniques suggèrent un effet néphroprotecteur des cellules stromales mésenchymateuses (CSM) lors d’une ischémie/reperfusion (I/R) rénale. Néanmoins, les paramètres d’administration des CSM, tels que le nombre, le site et le moment d’injection, restent débattus. Ainsi, chez le rongeur, les CSM auraient un effet bénéfique lors d’une injection avant l’I/R rénale, mais seraient délétères lors d’une administration a posteriori. Afin de préciser l’impact du moment d’administration de CSM sur la fonction rénale lors d’une I/R, nous avons réparti des rats Lewis âgés de 10 semaines en 4 groupes : les groupes 1 (CSM j-7, n=10) et 2 (CSM j+1, n=10) ont reçu une injection IV de CSM (1,5×106 dans 1mL de liquide physiologique) respectivement 7jours avant ou 1 jour après l’I/R rénale. Les groupes témoins 3 (LP j−7, n=6) et 4 (LP j+1, n=6) ont reçu un volume équivalent de liquide physiologique au moment correspondant. L’ischémie rénale gauche était provoquée par clampage du pédicule vasculaire durant 45minutes. Une néphrectomie droite était pratiquée simultanément. Le prélèvement sanguin était réalisé 48heures après la reperfusion rénale. La nature des CSM a été confirmée par cytométrie en flux pour les marqueurs de surface usuels. Dans les groupes 1 et 3, les valeurs de créatininémie (SCr) étaient de 1,4±0,7 versus 2,4±0,8mg/dL, respectivement (p<0,05). Dans les groupes 2 et 4, les valeurs de SCr étaient de 4,9±0,7 versus 3,3±0,9mg/dL, respectivement (p<0,001). Les valeurs de SCr étaient significativement plus élevées lors de l’administration de CSM après l’I/R (groupe 2) par rapport à l’injection a priori (groupe 1). L’administration de CSM 7jours avant une I/R rénale semble atténuer les lésions en comparaison à : – l’injection de liquide physiologique ; – l’injection de CSM après l’I/R. Bien plus, l’administration de CSM après l’I/R rénale aggraverait l’insuffisance rénale aiguë. En conclusion, le moment d’administration des CSM lors d’une I/R rénale influence significativement leur effet, bénéfique ou délétère, sur la fonction rénale.
ISSN:1769-7255
1872-9177
1872-9177
DOI:10.1016/j.nephro.2015.07.002