Les variations saisonnières des performances de reproduction chez la truie

Bien que la truie ne connaisse pas d’anœstrus saisonnier, une diminution des performances de reproduction est observée en été et au début de l’automne dans de nombreux pays. La proportion de truies qui tardent à revenir en oestrus après le tarissement augmente tandis que la proportion de truies insé...

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Published inINRAE productions animales (En ligne) Vol. 18; no. 2
Main Authors H. QUESNEL, S. BOULOT, Y. LE COZLER
Format Journal Article
LanguageEnglish
French
Published Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (INRAE) 15.05.2005
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Summary:Bien que la truie ne connaisse pas d’anœstrus saisonnier, une diminution des performances de reproduction est observée en été et au début de l’automne dans de nombreux pays. La proportion de truies qui tardent à revenir en oestrus après le tarissement augmente tandis que la proportion de truies inséminées qui mettent bas baisse de 5 à 15 %. Ces échecs de gestation sont liés, pour une grande part, à des avortements. Cette baisse des performances peut s’accompagner d’un taux de réforme accru, notamment chez les jeunes femelles. L’influence des saisons est attribuée essentiellement à la photopériode et aux températures ambiantes. La durée quotidienne d’éclairement est perçue par la truie via la sécrétion nocturne de mélatonine par la glande pinéale, comme chez les mammifères à reproduction saisonnière. Cependant, le lien entre mélatonine et sécrétion de LH n’est pas établi chez la truie. La chaleur, si elle induit une hyperthermie chez la mère, affecte la survie des embryons en début de gestation. Pendant la lactation, les truies luttent contre l’hyperthermie en réduisant leur consommation d’aliment et développent des adaptations métaboliques et endocriniennes. Le déficit nutritionnel est connu pour favoriser le risque d’anoestrus après le tarissement. Les adaptations physiologiques liées à la chaleur joueraient aussi un rôle. La conduite d’élevage module les variations saisonnières des performances de reproduction : alimentation et logement des truies, présence du verrat… Une meilleure caractérisation des points critiques dans la gestion de l’atelier de reproduction devrait permettre d’atténuer ces fluctuations saisonnières. Enfin, l’origine de la sensibilité individuelle à la saison mériterait d’être étudiée.
ISSN:2824-3633
DOI:10.20870/productions-animales.2005.18.2.3513