Transhumance et gestion des ressources naturelles au Sahel : contraintes et perspectives face aux mutations des systèmes de productions pastorales

En région sahélienne du Burkina Faso, l’élevage est de type extensif basé essentiellement sur l’exploitation des ressources naturelles. Les pratiques traditionnelles actuelles ne permettent plus de répondre efficacement aux problèmes d’alimentation et d’abreuvement des animaux. L’amplitude des mouve...

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Published inVertigO : la revue électronique en sciences de l'environnement Vol. 14; no. 3
Main Authors Kiema, André, Tontibomma, Ghislain Bambara, Zampaligré, Nouhoun
Format Journal Article
LanguageEnglish
French
Published Les Éditions en environnement VertigO 2014
Université du Québec à Montréal ; Éditions en environnement VertigO
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Summary:En région sahélienne du Burkina Faso, l’élevage est de type extensif basé essentiellement sur l’exploitation des ressources naturelles. Les pratiques traditionnelles actuelles ne permettent plus de répondre efficacement aux problèmes d’alimentation et d’abreuvement des animaux. L’amplitude des mouvements des pasteurs, la transhumance, est devenue plus importante et les séjours dans les zones d’accueil deviennent de plus en plus longs. Ce travail fait une situation de référence de la pratique de la transhumance et des perspectives face aux grandes mutations des systèmes de production pastoraux en cours. Le travail a consisté à effectuer des travaux d’enquêtes à passage unique chez 111 transhumants de la région du Sahel. Ces enquêtes ont été couplées avec des interviews semi-structurées auprès de 16 personnes ressources des services techniques, ONG/Associations travaillant avec des transhumants. Les investigations ont montré que la transhumance est due en majeurs partis aux déficits en ressources fourragères et hydriques (88 %). Le calendrier, l’itinéraire suivi et les temps de séjour dépendent de la disponibilité des ressources pastorales des zones d’attache, de transit et d’accueil. Ainsi, une partie des transhumants du Sahel se déplace vers les parcours de la zone du Béli et la République du Mali tandis qu’une autre va vers le Gourma, le Bénin et le Togo. Les difficultés liées à cette mobilité sont l’accès à l’eau (19,4 %), les agressions et vols d’animaux (19,7 %), les dégâts des champs (41 %) et les taxes (21 %). L’analyse des contraintes permet de formuler des propositions relatives à : i) l’aménagement de l’espace pastoral, ii) les mécanismes de sécurisation des aménagements, iii) l’amélioration de l’environnement de la transhumance, iv) la formation des acteurs de la transhumance.
ISSN:1492-8442
1492-8442
DOI:10.4000/vertigo.15404