Le cancer bronchique primitif non à petites cellules : analyse des 419 cas de tumeurs T1 (≤ 3 cm) de l’étude KBP-2000-CPHG
Les tumeurs bronchiques T1 représentent les carcinomes bronchiques non à petites cellules ayant le meilleur pronostic, car elles sont a priori opérables. Au sein des 5 667 patients atteints de cancer bronchique primitif inclus en 2000 dans l’étude KBP-2000-CPHG, nous avons étudié les caractéristique...
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Published in | Revue de pneumologie clinique Vol. 60; no. 6; pp. 333 - 343 |
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Main Authors | , , , , , , , , , , , , , , , , |
Format | Journal Article |
Language | French |
Published |
Paris
Elsevier Masson SAS
01.12.2004
Masson |
Subjects | |
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Summary: | Les tumeurs bronchiques T1 représentent les carcinomes bronchiques non à petites cellules ayant le meilleur pronostic, car elles sont
a priori opérables. Au sein des 5 667 patients atteints de cancer bronchique primitif inclus en 2000 dans l’étude KBP-2000-CPHG, nous avons étudié les caractéristiques des 419 tumeurs T1, soit 9,2% des carcinomes bronchiques non à petites cellules. Par rapport au groupe des tumeurs non T1, les patients du groupe T1 sont significativement plus jeunes (p = 0,0007). Il y a autant de carcinomes épidermoïdes dans le groupe T1 que dans le groupe non T1. En revanche, il y a significativement plus d’adénocarcinomes dans le groupe T1 que dans le groupe non T1 (40,3 %
versus 35,5 % ; p = 0,05). Si l’on s’intéresse à la répartition TNM de ces tumeurs T1, 27,6 % sont métastatiques d’emblée (stade IV) avec 12,4 % de tumeurs T1N0M1 et 15,2 % de tumeurs T1N1à3M1. Pour les tumeurs M0, 52,2 % sont T1N0 (stade IA) et 20,1 % sont T1N1à3. Les carcinomes épidermoïdes sont significativement plus fréquents au sein des tumeurs T1M0 (p = 0,005), les adénocarcinomes étant eux significativement plus fréquents au sein des tumeurs T1M1 (p = 0,07). L’existence de plus d’un quart (27,6 %) de tumeurs de stade IV au sein de ces tumeurs T1 souligne l’importance du bilan d’extension initial. Cela doit inciter à réfléchir sur les stratégies à adopter, en prenant en compte notamment les nouvelles possibilités diagnostiques. Il en est de même sur le plan thérapeutique. La place des associations incluant la chimiothérapie, la chirurgie et la radiothérapie mériterait d’être mieux précisée au sein de ce groupe de tumeurs.
T1 tumors have the best prognosis among primary non-small-cell lung cancers, basically because surgery is generally possible. Among 5.667 patients with primary lung cancer included in the KBP-2000-CPHG study, we examined the characteristics of 419 T1 tumors, i.e. 9.2% of the non-small-cell cancers. Compared with the group of patients with non-T1 tumors, patients with T1 tumors were younger (p = 0.0007). They had an equivalent percentage of squamous-cell tumors but more adenocarcinomas (40.3%
versus 35.5%, p = 0.05). TNM staging showed that 27.6% of the T1 tumors were metastatic at diagnosis (stage IV) with 12.4% T1N0M1 nad 15.2% T1N1-3M1. For the M0 tumors, 52.2% were T1N0 (stage IA) and 20.1% were T1N1-3. Squamous-cell tumors were significantly more frequent among the T1M1 tumors (p = 0.07). More than one quarter (27.6%) of the T1 tumors were in stage IV, pointing out the importance of the initial work-up. This findings suggests we should revisit strategies in order to take into account new diagnostic possibilities. Likewise for the therapeutic strategy. Combinations using chemotherapy, surgery and radiotherapy should be better defined for this group of tumors. |
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ISSN: | 0761-8417 |
DOI: | 10.1016/S0761-8417(04)72146-X |