L’étiologie de la morve équine chez les vétérinaires grecs et latins : flux d’humeur et flux de souffle
Les vétérinaires grecs et latins ont théorisé les causes internes de la morve équine (morbus, μᾶλις, suspirium) à partir de leurs connaissances médicales, en l’expliquant notamment par la circulation des humeurs corrompues. Le premier artisan en est Eumélus de Thèbes, à la fois médecin et hippiatre ...
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Published in | Pallas (Toulouse, France) Vol. 113; pp. 153 - 168 |
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Main Author | |
Format | Journal Article Conference Proceeding |
Language | French |
Published |
Presses universitaires du Midi
2020
Presses universitaires du Midi (PUM) |
Series | I fluidi corporei nella medicina e nella ueterinaria latine. Dottrina, lessico, testi |
Subjects | |
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Summary: | Les vétérinaires grecs et latins ont théorisé les causes internes de la morve équine (morbus, μᾶλις, suspirium) à partir de leurs connaissances médicales, en l’expliquant notamment par la circulation des humeurs corrompues. Le premier artisan en est Eumélus de Thèbes, à la fois médecin et hippiatre ; il a été complété par Apsyrtus et Chiron. Dans le cas de la morve arthritique, variété paradigmatique, il s’agit d’une dérivation de la bile qui emplit la tête, les naseaux, et envahit aussi les artères en obstruant le souffle (paremptosis). Ainsi sont expliqués le jetage purulent et l’effort respiratoire (suspirium), mais aussi les boutons farcineux (farcimen) remplis d’un liquide jaunâtre interprété comme l’évacuation (περίσσωμα, ferisoma) de la bile. L’étude des strates successives d’interprétation (Eumélus, Apsyrtus, Columelle, Chiron, Théomnestos) et leur lien avec diverses écoles médicales (Érasistrate, méthodiques...) fait apparaître l’ancienneté de la médecine hippiatrique, dont nous n’avons plus que le reflet tardif dans les textes qui sont à notre disposition. |
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ISSN: | 0031-0387 2272-7639 |
DOI: | 10.4000/pallas.23929 |