Évaluation clinique de l’adhésion au traitement antirétroviral chez des adolescents infectés par le VIH depuis la petite enfance
Évaluer l’adhésion au traitement antirétroviral d’adolescents infectés par le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) depuis l’enfance et en relever les déterminants médicaux et sociopsychologiques. Un entretien permettant le recueil des données sociodémographiques et la passation de 2 questionnai...
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Published in | Archives de pédiatrie : organe officiel de la Société française de pédiatrie Vol. 20; no. 4; pp. 348 - 355 |
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Main Authors | , , , , , |
Format | Journal Article |
Language | French |
Published |
Paris
Elsevier SAS
01.04.2013
Elsevier |
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Summary: | Évaluer l’adhésion au traitement antirétroviral d’adolescents infectés par le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) depuis l’enfance et en relever les déterminants médicaux et sociopsychologiques.
Un entretien permettant le recueil des données sociodémographiques et la passation de 2 questionnaires évaluant l’adhésion ont été complétés par la lecture du dossier médical et la collecte des taux de CD4 et de la charge virale les plus récents.
Trente-deux adolescents infectés par le VIH ont été inclus dans l’étude. Seulement 15/32 (47 %) faisaient état d’une adhésion supérieure à 95 % durant la semaine précédant l’interview, alors que 26/32 (81 %) avaient une charge virale inférieure à 50 copies/mL. Les adolescents dont la charge virale était inférieure à 50 copies/mL avaient un taux d’adhésion médian supérieur aux autres (100 versus 83,5 %, p=0,01). Une adhésion inférieure à 95 % était reconnue par 5/6 adolescents ayant un échappement virologique, mais également par 12/26 adolescents dont la charge virale était inférieure à 50 copies/mL. L’oubli était la raison de non-prise de traitement la plus fréquemment évoquée. La crainte d’être vu lors de la prise du traitement différenciait les adolescents adhérents à plus de 95 % des autres (79 versus 33 % ; p=0,01).
La qualité de l’adhésion évaluée par la méthode de l’autoquestionnaire est associée au contrôle de la virémie mais son interprétation et l’utilisation de seuils doivent tenir compte des caractéristiques des traitements pris ainsi que de l’historique thérapeutique du patient. Les raisons évoquées de non-prise du traitement dépendent des particularités du processus adolescent et des représentations qu’a l’adolescent de sa maladie.
To assess the adherence to antiretroviral therapy in adolescents infected by HIV since early childhood and to determine its medical and psychosocial determinants.
The study was based on patient interviews to administer 2 adherence questionnaires. The medical charts were reviewed for the record of the latest CD4 counts, viral load, and sociodemographic characteristics.
Thirty-two HIV-infected adolescents were enrolled in the study. Only 15 of 32 of them (47%) claimed adherence greater than 95%, whereas 26 of 32 (81%) had a viral load less than 50 copies/mL. The adolescents with an undetectable viral load had a median adherence rate significantly higher than adolescents with virological failure (100 versus 83.5%; P=0.01). Among the latter, 5 out of 6 patients acknowledged adherence less than 95% versus 12 of 26 patients with an undetectable viral load. Having forgotten was the main reason reported for skipping medication doses. Fear of being seen while taking the pills differentiated adolescents with adherence less than 95% from the others (79 versus 33%; P=0.01).
The self-reported adherence rate evaluated by questionnaire was associated with control of the viremia. However, the significance of these rates and the thresholds used have to be interpreted taking into account the characteristics of the drugs as well as the patients’ treatment history. The reasons for skipping treatment doses are related to the adolescent process and the representations that the adolescent has of his illness. |
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ISSN: | 0929-693X 1769-664X |
DOI: | 10.1016/j.arcped.2013.01.015 |