Unité de surveillance continue pédiatrique en centre hospitalier général : l’expérience récente de l’hôpital de Polynésie française

En 2006, les décrets sur la réanimation pédiatrique ont défini les conditions de fonctionnement des unités de surveillance continue pédiatrique (USCP). Ces unités assurent une surveillance rapprochée des enfants pouvant nécessiter une technique de suppléance d’organe. En Polynésie française, une USC...

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Published inArchives de pédiatrie : organe officiel de la Société française de pédiatrie Vol. 21; no. 3; pp. 272 - 278
Main Authors Gatti, H., Dauger, S., Sommet, J., Chenel, C., Naudin, J.
Format Journal Article
LanguageFrench
Published Paris Elsevier SAS 01.03.2014
Elsevier
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Summary:En 2006, les décrets sur la réanimation pédiatrique ont défini les conditions de fonctionnement des unités de surveillance continue pédiatrique (USCP). Ces unités assurent une surveillance rapprochée des enfants pouvant nécessiter une technique de suppléance d’organe. En Polynésie française, une USCP médico-chirurgicale a été ouverte en 2010 au sein du nouvel hôpital. Notre objectif était de décrire la population admise en USCP en détaillant les particularités des patients chirurgicaux et de ceux transférés en réanimation ou évacués par avion vers un centre spécialisé. Durant sa première année de fonctionnement, 199 séjours (âge médian des patients : 3ans) ont été réalisés principalement pour défaillance respiratoire (31,7 %) ou neurologique (23,6 %). Les patients chirurgicaux présentaient plus fréquemment que les patients médicaux une prothèse ou un traitement à effets secondaires potentiellement graves, dits traitements à risques, (46 % vs 16 %, p<0,01 ; 29 % vs 7 %, p<0,01, respectivement). Leur durée médiane de séjour (DMS) était plus longue (5j vs 2j, p<0,01). Les enfants transférés en réanimation avaient un score Pediatric RISk of Mortality (PRISM) à l’admission plus élevé (6 vs 4, p<0,01) et présentaient plus fréquemment un traitement à risques (50 % vs 20 %, p<0,01). La DMS des onze patients évacués par avion était nettement allongée (6j). En plus des critères définissant l’activité d’USCP, l’utilisation de traitements à risques devrait apparaître comme un motif de surveillance dans la charte de fonctionnement interne à chaque institution. L’analyse de l’activité d’une USCP devrait aussi tenir compte de la présence d’une activité chirurgicale et de l’isolement géographique qui semblent allonger la DMS. In 2006, decrees relating to pediatric critical care defined the main rules of pediatric intermediate care units (PIMU). These units ensure continuous monitoring of children at risk of critical deterioration without requiring invasive support. In French Polynesia, a PIMU has been integrated into the general pediatric ward since the new hospital opened in November 2010. We conducted a prospective observational study of patients admitted to the PIMU depending on whether they were surgical patients or were secondarily transferred to the ICU or were transferred via long-distance medical air transport for specialized care. For the very first operational year, 199 children (median age, 3years old) were admitted to the PIMU: for the most part respiratory (31.7%) and neurologic (23.6%) failures were involved. Surgical patients more often required a prosthesis or treatments associated with serious adverse effects than nonsurgical patients (respectively, 46% vs. 16%, P<0.01; 29% vs. 7%, P<0.01) and the length of the hospital stay was longer (5days vs. 2, P<0.01). Patients who were secondarily transferred to the ICU had a higher admission Pediatric RISk of Mortality (PRISM) score (6 vs. 4, P<0.01) and required more treatments associated with serious adverse effects (50% vs. 20%, P<0.01) than nontransferred patients. The length of the hospital stay was longer (6days) for patients who underwent long-distance medical transport. In addition to PIMU defining criteria, the use of treatments associated with serious adverse effects should be considered risk factors of impaired prognosis in local practical procedures. Assessment of PIMU activity should take into account that intensive surgical care and geographical isolation are closely related to increased length of hospital stay.
ISSN:0929-693X
1769-664X
DOI:10.1016/j.arcped.2013.12.020