Nutrition de l’obèse agressé
L’augmentation de la prévalence de l’obésité conduit à l’augmentation du nombre de patients obèses admis dans les services de réanimation. Le « paradoxe de l’obésité » définit l’effet protecteur du surpoids et de l’obésité (jusqu’à 40 d’indice de masse corporelle) sur la mortalité en réanimation. Né...
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Published in | Nutrition clinique et métabolisme Vol. 31; no. 4; pp. 294 - 302 |
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Main Authors | , , |
Format | Journal Article |
Language | French |
Published |
Elsevier Masson SAS
01.10.2017
Elsevier Masson |
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Summary: | L’augmentation de la prévalence de l’obésité conduit à l’augmentation du nombre de patients obèses admis dans les services de réanimation. Le « paradoxe de l’obésité » définit l’effet protecteur du surpoids et de l’obésité (jusqu’à 40 d’indice de masse corporelle) sur la mortalité en réanimation. Néanmoins, la mortalité réellement liée à l’obésité est probablement sous-estimée du fait de l’utilisation de scores pronostiques non adaptés. Lors de l’agression chez l’obèse, le tissu adipeux stocke les lipides, au lieu de les mobiliser comme source énergétique. Cela aggrave la réponse catabolique musculaire protéique secondaire à l’agression. La réponse métabolique à l’agression chez l’obèse pourrait impliquer des modifications qualitatives du tissu adipeux. L’hyperglycémie est une situation fréquente associée au mauvais pronostic d’où la nécessité du contrôle glycémique. La surnutrition est à bannir car dangereuse. L’assistance nutritionnelle a pour objectif principal de limiter le processus de dénutrition post-agression. Aucune méthode n’est validée pour l’évaluation de l’état nutritionnel et des besoins protéino-énergétiques chez l’obèse agressé. La stratégie de la nutrition artificielle chez l’obèse reste débattue, notamment le bien fondé d’une nutrition hypo-énergétique–hyperprotéique. La pauvreté de la littérature rend urgente la recherche chez le patient obèse agressé.
The pandemic increase in obesity prevalence leads to a large increase in the number of obese patients admitted in the intensive care unit. The “obesity paradox” defines the protective effect of overweight and obesity (until 40 of body mass index) on intensive care unit mortality. In critically ill patients, obesity-related mortality is likely to be underestimated because of the use of non-suitable prognostic scores. During critical illness, the adipose tissue of obese patients stores lipids instead of utilizing them as energy source. It leads to the worsening of the muscle protein catabolism. The metabolic response to critical illness in obese patients may involve qualitative changes of the adipose tissue. Hyperglycemia is frequent and associated with patients’ poor prognosis making mandatory the glycemic control. Overnutrition must be avoided as it is deleterious. The main objective of nutritional support is to limit the malnutrition secondary to critical illness. In the critically ill obese patients, no method is validated for assessing nutritional status and protein–energy needs. The strategy of nutrition support is still largely debated, including the use of hypocaloric–hyperproteic feeding. The scarcity of scientific data makes urgent the biomedical research on the topic of the critically ill obese patients. |
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ISSN: | 0985-0562 1768-3092 |
DOI: | 10.1016/j.nupar.2017.09.009 |