Réalité et importance du paludisme transfusionnel dans un contexte d’endémie stable : cas de Cotonou (Bénin)
L’endémie stable du paludisme dans nos pays justifie le non-dépistage du plasmodium pour la qualification du sang. Mais cette attitude fait courir des risques de paludisme grave aux jeunes enfants, femmes enceintes et sujets neufs transfusés. L’objectif de l’étude était d’évaluer la réalité et l’imp...
Saved in:
Published in | Transfusion clinique et biologique : journal de la Société française de transfusion sanguine Vol. 21; no. 1; pp. 23 - 30 |
---|---|
Main Authors | , , , , , , , , |
Format | Journal Article |
Language | French |
Published |
Paris
Elsevier SAS
01.03.2014
Elsevier |
Subjects | |
Online Access | Get full text |
Cover
Loading…
Summary: | L’endémie stable du paludisme dans nos pays justifie le non-dépistage du plasmodium pour la qualification du sang. Mais cette attitude fait courir des risques de paludisme grave aux jeunes enfants, femmes enceintes et sujets neufs transfusés. L’objectif de l’étude était d’évaluer la réalité et l’importance du paludisme transfusionnel et en déterminer les facteurs favorisants. L’étude a porté sur 141 unités de culots globulaires transfusés à 77 receveurs hospitalisés, ne souffrant pas de paludisme et n’ayant pas été transfusés les deux dernières semaines. Chaque unité de culot globulaire attribuée à un patient a été testée avant utilisation. Quatre-vingt-seize heures après la transfusion, la goutte épaisse (GE) et le frottis sanguin (FS) ont été contrôlés. Un suivi clinique était effectué à l’hôpital puis à domicile après l’exeat. Au total, 13,47 % des culots globulaires transfusés étaient positifs pour la GE. Les GE et FS de contrôle étaient tous négatifs 96heures après la transfusion, même chez les 19 patients qui avaient reçu les unités de sang parasitées ! Le suivi à domicile avait permis de constater que 15,78 % des patients transfusés avaient développé un paludisme clinique. Une densité parasitaire ≥240 parasites/mm3 semble en être le facteur favorisant. Le paludisme transfusionnel est une réalité dont il convient de tenir compte. L’introduction du dépistage du paludisme dans les tests de qualification des dons de sang simultanément avec un encadrement des donneurs de sang paraissent la solution durable pour espérer à terme limiter les évictions de poches de sang excessives attendues.
Malaria endemic status of our countries supports avoiding malaria screening for the blood qualification. But this attitude makes young children, pregnant women and people without semi-immunity incur a high risk of malaria. The goal of the survey was to value the reality and the importance of transfusion-transmitted malaria and to assess its determining factors. The study included 141 packed-red-cells units transfused to 77 hospitalized recipients, not suffering from malaria and not having been transfused the last two weeks. Every packed-red-cells assigned to a patient was tested for malaria before use. Thick and thin blood film were performed 96hours after transfusion. A clinical follow-up was undertaken as well as in the hospital and at home after release. In all, 13.47% of the transfused packed-red-cells were positive for the thick blood film. Plasmodium research in patients was negative 96hours after transfusion, even in the 19 patients who had received parasitized blood units! The home follow-up had permitted to note that 15.78% of blood recipients had developed clinical malaria. Parasitic density ≥240 parasites/mm3 seems to be a determining factor. Transfusion-transmitted malaria is a reality we ought to consider. Introduction of malaria screening in donated blood qualification testings simultaneously with a framing of the blood donors appear the lasting solution to hope in the future to limit the waited excessive blood evictions. |
---|---|
ISSN: | 1246-7820 |
DOI: | 10.1016/j.tracli.2013.10.003 |