Vieillissement et épargne des ménages Comment favoriser une meilleure accumulation du capital ?

Cet article s’intéresse à l’accumulation de patrimoine des ménages et à sa transformation en capital productif dans un contexte de population vieillissante. S’appuyant sur des constats négatifs réalisés à deux niveaux, d’abord microéconomique puis macroéconomique, il propose enfin un ensemble de rem...

Full description

Saved in:
Bibliographic Details
Published inObservations et diagnostics économiques. Revue de l'OFCE Vol. N° 161; no. 1; pp. 225 - 286
Main Authors Masson, André, Touzé, Vincent
Format Journal Article
LanguageFrench
Published Presses de Sciences Po 01.07.2019
Subjects
Online AccessGet full text

Cover

Loading…
More Information
Summary:Cet article s’intéresse à l’accumulation de patrimoine des ménages et à sa transformation en capital productif dans un contexte de population vieillissante. S’appuyant sur des constats négatifs réalisés à deux niveaux, d’abord microéconomique puis macroéconomique, il propose enfin un ensemble de remèdes. D’un point de vue microéconomique, la forte accumulation et concentration de patrimoine par les seniors, associée à une faible détention d’actions, s’expliquerait pour l’essentiel par de forts comportements de précaution. Pour pallier l’incertitude financière induite par l’allongement de la durée de vie (baisse du pouvoir d’achat de la pension, dépenses nouvelles en cas de dépendance, etc.), les seniors averses au risque et à l’ambiguïté adopteraient des stratégies de sur-épargne et d’investissement dans des actifs peu risqués (assurance-vie, immobilier). Le constat macroéconomique confirme la hausse historique du poids du patrimoine dans le PIB et sa faible contrepartie en actifs productifs. Il révèle aussi la baisse inquiétante du taux d’investissement net, qui apparaît corrélée à la baisse de la productivité par tête, et la dépendance accrue du financement de l’économie nationale aux investisseurs étrangers. Une série de remèdes sociaux, fiscaux, financiers et institutionnels sont avancés. Combinés les uns aux autres, ils pourraient réduire les incertitudes financières posées par l’allongement de la durée de vie, favoriser une meilleure circulation du patrimoine entre les générations et encourager l’orientation de l’épargne vers des actifs investis à long terme dans le secteur productif national.
ISSN:1265-9576
1777-5647
DOI:10.3917/reof.161.0225