Quelques réflexions sur l’histoire de ce qu'on dénomme exercices en didactique des langues

Présentée comme une « évidence », la notion d’exercice de langue n’est pas précisément définie dans l’argumentaire de ce colloque, et l’histoire de ce qui s’y trouve dénommé ainsi ne l’est guère plus. La conception sous-jacente à cette notion a été élaborée dans un numéro des Etudes de linguistique...

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Published inDocuments pour l'Histoire du Français Langue étrangère ou Seconde no. 62-63; pp. 43 - 67
Main Author Besse, Henri
Format Journal Article
LanguageFrench
Published Paris Société Internationale pour l’Histoire du Français Langue Étrangère ou Seconde 2019
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Summary:Présentée comme une « évidence », la notion d’exercice de langue n’est pas précisément définie dans l’argumentaire de ce colloque, et l’histoire de ce qui s’y trouve dénommé ainsi ne l’est guère plus. La conception sous-jacente à cette notion a été élaborée dans un numéro des Etudes de linguistique appliquée intitulé L’exercice (n° 48, 1982) et dans un ouvrage de Gérard Vigner titré L’exercice dans la classe de français (1984) ; la même année que Grammaires et didactique des langues d’Henri Besse & Rémy Porquier dont la conception des « exercices grammaticaux » est différente. Notre première partie rappelle et confronte ces deux conceptions : une proche de la linguistique appliquée, qui fait de l’exercice une activité spécifique ; une s’inscrivant dans la ré-émergence de la didactique des langues où les exercices visent à apprendre plus qu’à enseigner une langue. C’est cette conception que notre seconde partie cherche à justifier en rappelant quel a été l’historique du mot exercice(s), depuis son origine gréco-latine à nos dictionnaires spécialisés actuels, en passant par les dictionnaires généraux français des XVIIe-XIXe siècles et l’Encyclopédie. D’où une conclusion à discuter : s’il y a eu une innovation en matière d’exercices de langue à la fin du XVIIIe siècle, elle est liée à l’abandon d’une grammaire générale et raisonnée au profit de grammaires qui, réduisant la syntaxe à un ensemble de constructions supposées propres à chaque langue, deviennent « nationales ».
ISSN:0992-7654
2221-4038
DOI:10.4000/dhfles.6169