P25 Profil des patients diabétiques en réadaptation cardiaque

Introduction La population diabétique en réadaptation cardiaque a été jusqu’alors très peu étudiée. Nous avons souhaité réaliser un descriptif complet des patients diabétiques ou hyperglycémiques à jeun adressés en réadaptation cardiaque et comparer leurs résultats à ceux des patients non diabétique...

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Published inDiabetes & metabolism Vol. 38; pp. A37 - A38
Main Authors Beacco, M, Vergès-Patois, B, Buffier, P, Pupier, E, Habchi, M, Crevisy, E, Bouillet, B, Petit, J.M, Vergès, B
Format Journal Article
LanguageFrench
Published Elsevier Masson SAS 01.03.2012
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Summary:Introduction La population diabétique en réadaptation cardiaque a été jusqu’alors très peu étudiée. Nous avons souhaité réaliser un descriptif complet des patients diabétiques ou hyperglycémiques à jeun adressés en réadaptation cardiaque et comparer leurs résultats à ceux des patients non diabétiques. Matériels et méthodes Il s’agit d’une étude rétrospective cas-témoins portant sur 105 patients diabétiques ou hyperglycémiques à jeun et 210 patients non diabétiques. Résultats Les patients présentant un diabète ou une hyperglycémie à jeun représentent 15 % de l’ensemble de la population adressée en réadaptation cardiaque, une proportion faible par rapport à la prévalence de cette population en cardiologie (66 %). De façon intéressante, 12 % des patients diabétiques ont été diagnostiqués en réadaptation. Cliniquement, ils sont plus âgés (p = 0,038), ont un poids et un périmètre abdominal plus importants que les non diabétiques (p < 0,001), et ont une AOMI plus fréquemment associée (p = 0,001). D’autre part, ils sont plus hypertendus (p = 0,001) et plus dyslipidémiques (p = 0,02). En termes de réentraînement physique, ils améliorent de façon significative leur capacité à l’effort, mais de façon moindre par rapport aux non diabétiques (delta puissance maximale = 22,30 vs 29,66, p = 0,01). En analyse multivariée, l’hémoglobine glyquée dans la population diabétique et la glycémie à jeun dans la population totale ressortent comme des facteurs indépendants de moins bonne réponse au réentraînement physique. Un avis diabétologique a été demandé chez 44 % des patients en raison d’un mauvais contrôle (HbA1c moyenne des patients adressés : 7,73 %). Conclusion La réadaptation cardiaque reste sous-utilisée chez les patients diabétiques. Ils tirent bénéfices en termes de réentraînement à l’effort, de la réadaptation cardiaque, même si la progression apparaît moindre que dans la population normale, possiblement en raison de l’hyperglycémie. La prise en charge multidisciplinaire et la collaboration avec les diabétologues apparaissent souhaitables en raison de la fréquence des diabètes mal contrôlés.
ISSN:1262-3636
DOI:10.1016/S1262-3636(12)71127-8