P1162 Diabète type 1 et dépression mélancolique : difficultés thérapeutiques

Introduction Le diabète type 1 est souvent évoqué comme facteur de risque des troubles psychopathologiques, son apparition lors de l’adolescence accroît ce risque et alourdit le pronostic global. Patients et méthodes Nous rapportons un cas de dépression mélancolique sévère chez une jeune diabétique...

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Published inDiabetes & metabolism Vol. 39; p. A69
Main Authors Benkacem, M, Rifai, K, Sebaitre, N, Iraqi, H, Hassan Gharbi, M, Chraibi, A
Format Journal Article
LanguageFrench
Published Elsevier Masson SAS 26.03.2013
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Summary:Introduction Le diabète type 1 est souvent évoqué comme facteur de risque des troubles psychopathologiques, son apparition lors de l’adolescence accroît ce risque et alourdit le pronostic global. Patients et méthodes Nous rapportons un cas de dépression mélancolique sévère chez une jeune diabétique de type 1, illustrant les difficultés thérapeutiques, la gravité du pronostic et l’intérêt d’une prise en charge pluridisciplinaire. Observations Patiente de 22 ans, diabétique type 1 depuis 5 ans, hospitalisée pour une acidocétose diabétique sur une pneumopathie, concernant ses antécédents on note 3 tentatives de suicides, une aménorrhée secondaire depuis 2 ans et plusieurs épisodes de décompensation acidocétosique. l’examen clinique trouve une patiente cachectique avec un IMC = 9 Kg/m2 , refuse de parler, tachycarde et polypnéique, présente des escarres sacrées et une tendinite rétractile, le bilan biologique montrait une glycémie à 4 g/l, acidose à 9 meq/l, hypokaliémie à 2,6 meq/l, une CRP à 350 mg/l, hypoalbuminémie à 15 g/l et un hypogonadisme hypogonadotrope, la radiographie pulmonaire objectivait une opacité droite. la prise en charge a consisté en une réhydratation, insulinothérapie intensive, antibiothérapie, supplémentation potassique, des soins quotidiens d’escarre et des séances de rééducation, l’expertise psychiatrique a mis en évidence une dépression mélancolique sévère nécessitant une psychothérapie et un traitement antidépresseur et anxiolytique, l’évolution au cours des 2 mois d’hospitalisation a été marqué par une prise de poids de 7 Kg, un bon équilibre glycémique et une stabilisation de l’état psychique. Conclusion La dépression mélancolique chez le diabétique type 1 constitue une comorbidité, une source de détresse importante pour les patients et un haut risque somatique imposant la vigilance de l’endocrinologue pour la dépister et la collaboration entre endocrinologues et psychiatres pour la traiter avant des complications irréversibles.
ISSN:1262-3636
DOI:10.1016/S1262-3636(13)71908-6