Posture d’auteur et médiation de l’œuvre : l’écrivain en porte-parole chez Antoine Volodine

Cet article se propose de mettre l’accent sur la notion rhétorique d’ethos dans l’élaboration de ce que Jérôme Meizoz (2007) appelle une « posture » d’auteur. Il s’attache à montrer que le concept de posture dépasse l’idée de positionnement dans le champ littéraire, pour jouer un rôle dans le proces...

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Published inContextes (Liège) no. 13
Main Author Tjell, Mette
Format Journal Article
LanguageFrench
Published Groupe de contact F.N.R.S. COnTEXTES 20.12.2013
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Summary:Cet article se propose de mettre l’accent sur la notion rhétorique d’ethos dans l’élaboration de ce que Jérôme Meizoz (2007) appelle une « posture » d’auteur. Il s’attache à montrer que le concept de posture dépasse l’idée de positionnement dans le champ littéraire, pour jouer un rôle dans le processus de médiation de l’œuvre dans l’espace social. En prenant pour objet d’étude l’écrivain français Antoine Volodine (1950-) et son monde romanesque, cet article développe une réflexion sur les spécificités du travail postural dans une œuvre fictionnelle dont la matière du récit n’est pas autobiographique. Si l’on peut supposer que la discrétion de l’écrivain au sujet de sa vie privée relève d’une posture comme une autre, choisir la fiction comme terrain d’analyse demande une prise en compte des modalités complexes par lesquelles l’auteur y manifeste sa présence. L’article s’appuie sur les apports théoriques proposés par Ruth Amossy (2009) dans le domaine de l’argumentation, où l’ethos de l’énonciateur textuel dans un corpus fictionnel, dit « ethos auctorial » est conçu comme un moyen d’influence sur le lecteur pouvant être dégagé entre autres à partir des thèmes, de la mise en intrigue, de l’imagerie et du style.
ISSN:1783-094X
2033-5709
1783-094X
DOI:10.4000/contextes.5826