P173 Le liraglutide recrute l’axe intestin-cerveau en réponse au glucose oral et améliore sa sensibilité au cours du diabète

Introduction Le GLP-1 natif sécrété au cours d’un repas par les cellules L de l’intestin stimule la sécrétion d’insuline via une action directe sur les cellules beta du pancréas et une action indirecte via l’activation du système nerveux entérique dont l’information est relayée jusqu’au cerveau par...

Full description

Saved in:
Bibliographic Details
Published inDiabetes & metabolism Vol. 40; p. A69
Main Authors Reichardt, F, Grasset, E, Charpentier, J, Colom, A, Waget, A, Burcelin, R
Format Journal Article
LanguageFrench
Published Elsevier Masson SAS 01.03.2014
Subjects
Online AccessGet full text

Cover

Loading…
More Information
Summary:Introduction Le GLP-1 natif sécrété au cours d’un repas par les cellules L de l’intestin stimule la sécrétion d’insuline via une action directe sur les cellules beta du pancréas et une action indirecte via l’activation du système nerveux entérique dont l’information est relayée jusqu’au cerveau par le nerf vague. L’action sur ces mécanismes du liraglutide, un agoniste du récepteur, n’est pas connue. Le but de nos travaux est de caractériser le rôle du GLP-1 dans le recrutement du nerf vague contrôlant la sécrétion précoce d’insuline. Nous évaluerons également son rôle neuroprotecteur sur des modèles animaux de diabète. Matériels et méthodes Dans un premier temps une courbe dose réponse de liraglutide a été réalisée chez des souris en réponse à une charge intrapéritonéale en glucose (2 g/kg). L’insuline et la glycémie ont été mesurées. Dans un deuxième temps, l’enregistrement de l’activité vagale cervicale en réponse au glucose oral et au liraglutide (100 μg/kg) a été réalisée chez des souris anesthésiées. L’effet thérapeutique du liraglutide a été analysé chez des souris rendues diabétiques par l’ingestion d’un régime gras, puis traitées ou non avec du liraglutide pendant un mois. Résultats Le liraglutide augmente l’activité vagale de 70 %, la sécrétion d’insuline de 137 % en réponse à une charge orale en glucose et baisse de l’indice glycémique de 47 %. En parallèle, un mois de traitement par le liraglutide baisse de 15 % la glycémie en réponse à une charge et de 26 % la glycémie à jeun. Conclusion Un analogue du GLP-1 à durée de vie longue augmente le recrutement de l’axe intestin-cerveau en augmentant la sensibilité au glucose du système nerveux entérique. Cet effet est retrouvé lors d’un traitement chronique par le liraglutide ce qui suggère des effets neurotrophiques ou neuroprotecteurs. Ces derniers seront étudiés en quantifiant l’apoptose des cellules nerveuses entériques.
ISSN:1262-3636
DOI:10.1016/S1262-3636(14)72464-4