P2067 Conséquences de la précarité sur le dépistage et la prise en charge du diabète de type 2 (DT2). À propos d’une enquête en Languedoc
Introduction Déterminer les conséquences de la précarité sur le dépistage du diabète, sur l’équilibre glycémique, le suivi, la prise en charge, le vécu de la maladie Matériels et méthodes Le degré de précarité a été évalué par le score EPICES. Une série de paramètres ont été recueillis par l’examen...
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Published in | Diabetes & metabolism Vol. 39; p. A84 |
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Main Author | |
Format | Journal Article |
Language | French |
Published |
Elsevier Masson SAS
26.03.2013
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Summary: | Introduction Déterminer les conséquences de la précarité sur le dépistage du diabète, sur l’équilibre glycémique, le suivi, la prise en charge, le vécu de la maladie Matériels et méthodes Le degré de précarité a été évalué par le score EPICES. Une série de paramètres ont été recueillis par l’examen clinique et par questionnement direct en ambulatoire chez 163 DT2. De nombreuses données caractérisant le diabète ont été comparées entre précaires et non précaires. L’exploitation statistique a recouru aux tests paramétriques et à une analyse multivariée Résultats Les diabétiques précaires comparés aux non précaires sont plus jeunes, plus souvent célibataires, de sexe masculin, fumeurs, avec un niveau d’instruction secondaire et universitaire plus élevé. Leur diabète a été plus rarement découvert par dépistage systématique, il est moins bien équilibré avec plus d’hypoglycémies, de comas et une HbA1c plus élevée. Ils présentent plus de problèmes podologiques et dentaires. Ils sont plus souvent sans régime ni traitement et moins souvent insulinés. Ils consultent moins le généraliste, le cardiologue, le dentiste et respectent moins souvent le contrôle biologique biannuel. Ils sont demandeurs d’éducation. Leurs conditions de vie socio économiques et alimentaires sont mauvaises et le recours à l’aide alimentaire plus fréquent que chez les non précaires avec des difficultés pour se déplacer. Les repas sont irréguliers et le grignotage fréquent. Le ressenti de leur maladie et leurs conditions de vie sont défavorables avec un important pourcentage d’états anxio-dépressifs à l’origine desquels la précarité joue un rôle déterminant sensibilisé par les hypoglycémies. La précarité et plusieurs de ses composants socio économiques contribuent à influencer défavorablement l’équilibre glycémique avec une relation démontrée entre le taux d’HbA1c et certains paramètres (étude multivariée) Conclusion La précarité influe défavorablement sur le cours de la maladie diabétique. Il convient d’assurer un dépistage précoce, une éducation et une prise en charge spécifiques de ces populations. |
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ISSN: | 1262-3636 |
DOI: | 10.1016/S1262-3636(13)71977-3 |