P261 Profils d’adipocytokines spécifiques dans les formes hyperactive et/ou boulimique d’anorexie mentale

Introduction Les résultats contradictoires des taux circulants d’adipocytokines chez les patientes atteintes d’anorexie mentale suggèrent que des facteurs confondants tels que le comportement alimentaire et/ou le niveau d’activité physique pourraient expliquer ces disparités. Nous avons mesuré les t...

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Published inDiabetes & metabolism Vol. 36; p. A100
Main Authors Nogueira, J.P, Maraninchi, M, Lorec, A.M, Bégu-Le Corroller, A, Portugal, H, Vialettes, B, Valero, R
Format Journal Article
LanguageFrench
Published Elsevier Masson SAS 2010
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Summary:Introduction Les résultats contradictoires des taux circulants d’adipocytokines chez les patientes atteintes d’anorexie mentale suggèrent que des facteurs confondants tels que le comportement alimentaire et/ou le niveau d’activité physique pourraient expliquer ces disparités. Nous avons mesuré les taux de certaines adipocytokines et les taux de ghréline en fonction de différents sous-types d’anorexie mentale : comparaison entre les formes restrictive et boulimique et comparaison entre les formes hyperactive et non-hyperactive. Patients et Méthodes Les taux circulants d’adipocytokines (adiponectine, résistine et leptine), de ghréline, d’insuline, de glucose, et d’autres paramètres ont été mesurés à jeun chez 24 patientes anorexiques et 14 sujets sains de sexe féminin. Ces paramètres ainsi que la composition corporelle et la dépense énergétique au repos ont été comparés chez 15 patientes présentant une forme restrictive versus 9 patientes présentant une forme boulimique ; 15 patientes hyperactives versus 9 patientes non-hyperactives. Résultats Les patientes anorexiques de type boulimique présentaient des taux sériques d’adiponectine plus élevés que les patientes anorexiques de type restrictif (p < 0,05). Les patientes anorexiques hyperactives présentaient des taux sériques de leptine plus élevés (p < 0,05) et des taux sériques de résistine plus bas (p < 0,05) que les patientes anorexiques non-hyperactives. Discussion L’hyperactivité est habituellement considérée comme un facteur de mauvais pronostic dans l’anorexie mentale. L’augmentation des taux de leptine chez les patientes anorexiques hyperactives pourrait avoir un impact sur leur pronostic de guérison. En effet une hyperleptinémie relative pourrait contribuer pendant la renutrition, par son effet sur la suppression de l’appétit et sur la dépense énergétique, aux difficultés à atteindre un poids cible. La baisse des taux de résistine pourrait être liée à une augmentation de la sensibilité à l’insuline chez les patientes anorexiques hyperactives, l’activité physique jouant alors un rôle de modulateur. Conclusion Notre étude met en évidence des profils d’adipocytokines spécifiques dépendants des différents sous-types d’anorexie mentale.
ISSN:1262-3636
1878-1780
DOI:10.1016/S1262-3636(10)70409-2