P185 Hypothyroïdie et diabète gestationnel : une association fortuite ?

Introduction L’hypothyroïdie concerne 2 % de la population féminine et touche environ 0,3 à 2,5 % des femmes enceintes (hypothyroïdie avérée 0,3-0,7 %, hypothyroïdie fruste 2,2-2,5 %). Elle est définie par une TSH ≥ 2,5mU/l, et peut avoir des répercussions notables sur le déroulement de la grossesse...

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Published inDiabetes & metabolism Vol. 34; p. H92
Main Authors Schuldiner, S, Bouet, A, Courtin, V, Guedj, A.M, Rodier, M
Format Journal Article
LanguageFrench
Published Elsevier Masson SAS 2008
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Summary:Introduction L’hypothyroïdie concerne 2 % de la population féminine et touche environ 0,3 à 2,5 % des femmes enceintes (hypothyroïdie avérée 0,3-0,7 %, hypothyroïdie fruste 2,2-2,5 %). Elle est définie par une TSH ≥ 2,5mU/l, et peut avoir des répercussions notables sur le déroulement de la grossesse, le développement fœtal et intellectuel de l’enfant. En effet, des études ont montré que le quotient intellectuel d’enfants de 9 ans, nés de mères en hypothyroïdie modérée pendant la grossesse était inférieur à celui d’une population témoin. Il n’existe, pourtant, aucun consensus quant au dépistage systématique de l’hypothyroïdie en début de grossesse. Le diabète gestationnel est, par ailleurs, une pathologie fréquente de la grossesse puisqu’elle concerne 3 à 6 % des femmes enceintes. Patients et méthodes L’objectif de ce travail est d’évaluer la prévalence de l’hypothyroïdie et des anticorps anti-thyroperoxydase et anti-thyroglobuline dans une population de femmes présentant un diabète gestationnel. Celui-ci a été diagnostiqué à partir de la 24e semaine d’aménorrhée (hyperglycémie provoquée orale 75 ou 100 g de glucose) chez 105 femmes âgées de 23 à 45 ans, hospitalisées dans le service de Maladies métaboliques et Endocriniennes du C.H.U. de Nîmes. Étaient exclues les patientes ayant des antécédents de dysthyroïdie, les grossesses diabétiques, les grossesses gémellaires. L’hypothyroïdie était définie par une TSH ≥ 2,5mU/l (dosage chimiluminescent immunométrique), avec ou sans anomalies des hormones libres (dosage immunoradiométrique). Résultats Dans cette population, l’hypothyroïdie est retrouvée dans 26,67 % des cas, avec une prévalence de positivité des anticorps de 4,76 % dans la population globale et de 2,86 % dans le groupe hypothyroïdie. La T4 libre n’est retrouvée basse que chez 3 femmes, dont 2 ayant une TSH normale. Conclusion Malgré la faible positivité des anticorps anti-TPO retrouvée, posant la question du mécanisme physiopathologique, la prévalence de l’hypothyroïdie est fortement augmentée en cas de diabète gestationnel, nécessitant un contrôle à plus grande échelle et soulevant à nouveau le débat du dépistage de l’hypothyroïdie au cours de la grossesse.
ISSN:1262-3636
1878-1780
DOI:10.1016/S1262-3636(08)73097-0