P29 Impact de la stéatose hépatique non alcoolique sur le syndrome métabolique et le risque cardiovasculaire : étude comparative de 140 cas

Introduction La stéatose hépatique non alcoolique est une surcharge lipidique au niveau du parenchyme hépatique. Elle est significativement associée au syndrome métabolique et à ses composantes. Patients et méthodes Dans ce cadre, nous avons réalisé une étude rétrospective comparative de 140 observa...

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Published inDiabetes & metabolism Vol. 34; pp. H49 - H50
Main Authors Kaffel, N, Kmiha, H, Mnif Feki, M, Charfi, N, Rekik, N, Béji, B, Mnif, J, Abid, M
Format Journal Article
LanguageFrench
Published Elsevier Masson SAS 2008
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Summary:Introduction La stéatose hépatique non alcoolique est une surcharge lipidique au niveau du parenchyme hépatique. Elle est significativement associée au syndrome métabolique et à ses composantes. Patients et méthodes Dans ce cadre, nous avons réalisé une étude rétrospective comparative de 140 observations afin d’apprécier l’impact de la stéatose hépatique sur les différents éléments du syndrome métabolique (critères NCEPATPIII) et le risque cardiovasculaire. Nous avons comparé deux groupes : G1 (70 patients avec syndrome métabolique et stéatose hépatique) et G2 (70 patients avec syndrome métabolique mais sans stéatose hépatique). Résultats L’âge moyen de la population étudiée était de 58,95 ans. Les patients étaient répartis en 92 femmes (65,7 %) et 48 hommes (34,3 %). La répartition androïde des graisses était significativement plus fréquente chez les patients avec stéatose hépatique (94,28 % vs 81,42 % des cas ; p = 0,02). L’IMC moyen était significativement plus élevé en présence de stéatose (31,81 ± 7,08 kg/m2 vs 29,74 ± 5,95 kg/m2 ; p = 0,05). Le nombre d’éléments du syndrome métabolique était plus élevé chez les patients avec stéatose 3,64 ± 0,5 critères contre 3,48 ± 0,5 critères chez les patients sans stéatose (p = 0,061). Le diabète était plus souvent mal équilibré et plus fréquemment compliqué en présence de stéatose avec une différence significative pour la neuropathie (p = 0,05). L’hyperlipidémie était plus fréquente dans G1 (94,28 %) que G2 (85,71 %). L’HTA était moins fréquente en présence de stéatose (80 % versus 87.14 %) mais plus ancienne, de grade plus élevée et plus fréquemment compliquée. Concernant la fréquence d’événements cardiovasculaires, elle était la même selon la présence ou non de stéatose (27,14 % et 28,57 %). Cependant, les patients avec stéatose avaient plus d’accidents vasculaires cérébraux (10 % vs 7,14 % avec p = 0,003). Conclusion La stéatose semble aggraver les éléments du syndrome métabolique par le biais de l’insulinorésistance hépatique. La cible thérapeutique reste la lutte contre l’évolution vers la cirrhose et l’insuffisance hépatocellulaire et ceuxci en réduisant le poids et en utilisant les insulino-sensibilisateurs.
ISSN:1262-3636
1878-1780
DOI:10.1016/S1262-3636(08)72941-0