Le trouble de l’adaptation avec anxiété : recherche de facteurs prédictifs d’une réponse au traitement

Objectifs Une analyse groupée de 3 essais évaluant la non-infériorité d’étifoxine dans le trouble de l’adaptation avec anxiété (TAA) a été entreprise pour explorer les caractéristiques associées à la réponse au traitement. Méthode Le critère principal d’efficacité était le score d’anxiété sur l’éche...

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Published inEuropean psychiatry Vol. 30; no. 8; pp. S157 - S158
Main Authors Riou França, L, Dufaure-Garé, I
Format Journal Article
LanguageEnglish
French
Published Elsevier Masson SAS 01.11.2015
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Summary:Objectifs Une analyse groupée de 3 essais évaluant la non-infériorité d’étifoxine dans le trouble de l’adaptation avec anxiété (TAA) a été entreprise pour explorer les caractéristiques associées à la réponse au traitement. Méthode Le critère principal d’efficacité était le score d’anxiété sur l’échelle d’Hamilton (HAM-A) à la fin de l’étude (j28) ajusté sur sa valeur initiale (j0). L’évolution entre j0 et j28 du HAM-A (ΔHAM-A) était l’un des critères secondaires. Une méthode Bayésienne de combinaison de modèles (BMA) estime la probabilité d’inclusion a posteriori (PIP) des caractéristiques initiales communes aux essais dans un modèle prédictif de la réponse. La différence minimale cliniquement importante (DMCI) est définie comme le ΔHAM-A moyen parmi les patients « légèrement améliorés » à j28 sur un CGI-I. Résultats Au total, 545 patients ayant reçu pendant 4 semaines de l’étifoxine ou un traitement anxiolytique comparatif (buspirone ou benzodiazépine) ont été analysés. Les patients légèrement améliorés au CGI-I ont une différence de score HAM-A entre j0 et j28 de 10 en moyenne. L’anxiété et la dépression initiales sont identifiées comme prédicteurs forts de la réponse (PIP = 100 %), le sexe comme prédicteur potentiel (PIP = 69 %). L’âge, la sévérité initiale (CGI-S), le domaine de stress, n’ont pas d’influence (PIP < 18 %). Plus l’anxiété initiale du patient est élevée, plus elle diminue à j28. À l’inverse, un score de dépression élevé à l’inclusion est associé à une anxiété plus élevée à j28. Conclusions Les diminutions de l’anxiété plus importantes chez les patients initialement les plus anxieux sont de nature à conforter la prescription d’un traitement. Cette analyse a permis une meilleure caractérisation de la réponse au traitement des patients présentant un TAA, susceptible d’orienter le médecin traitant.
ISSN:0924-9338
1778-3585
DOI:10.1016/j.eurpsy.2015.09.318