R-08 Première étude de séroprévalence de la maladie de Lyme en Algérie réalisée dans la wilaya (département) de Sétif

• Published in: Médecine et maladies infectieuses Vol. 38; p. S180
• Main Authors: Lacheheb, Mechakra, S., Laouamri, S., Touabti, A., Ait Hamouda, R., Hamdi-Cherif, M., Jaulhac, B.
• Format: Journal Article
• Language: French
• Published: Elsevier SAS 01.06.2008
• ISSN: 0399-077X; 1769-6690
• DOI: 10.1016/S0399-077X(08)73221-9

La maladie de Lyme est une affection systémique due à Borrelia burdorgféri sensu lato. Elle sévit essentiellement aux États-Unis et en Europe avec une incidence allant de 86 cas /100 000 hab. en France à 134 cas/100 000 hab. aux États-Unis. Elle a été décrite ces dernières années en Tunisie, en Afrique du Sud, en Afrique centrale et en Côte d’Ivoire. En Algérie, en dehors de quelques observations non publiées, aucun travail n’a été rapporté. Cependant la tique vectrice a été identifiée récemment par I. BITAM (article sous presse), elle héberge Borrelia garinii et Borrelia lusataniae. À partir de ces données nous avons réalisé cette première étude grâce à l’appui financier de l’Agence Nationale de Développement de la Recherche en Santé, Algérie ANDRS et du Groupe d’Étude Épidémiologique et de Prévention CHU Villeneuve-Saint-Georges. Étude transversale pour estimer la séroprévalence de la maladie de Lyme dans la Wilaya (département) de Sétif entre 2004 et 2006. 874 sujets appartenant à 3 groupes de population : 574 éleveurs, 100 forestiers et 200 donneurs de sang, moyenne d’âge 38 ans (8 à 85 ans), sex-ratio 2,5. Les 20 sérums testés positifs en IgG au test ELISA au laboratoire Central de Sétif ont été testés par Western Blot au Laboratoire de référence des Borrélia de Strasbourg. 10 sérums étaient positifs en Western blot donnant une séroprévalence globale de 1,1 % (IC = 0,45-1,94). Cette séroprévalence était respectivement de 2 % chez les donneurs de sang, de 1 % chez les forestiers et de 0,87 % chez les éleveurs. Il est impératif de compléter ce premier travail par une étude clinique avec isolement de la bactérie par culture ou par biologie moléculaire pour pouvoir affirmer l’existence et l’incidence de cette zoonose émergente dans notre pays.