Diabètes sucrés du très jeune enfant

Le diabète néonatal (DNN) est une maladie génétique rare (1 naissance vivante sur 90 000 à 260 000). Il se défi nit par l’existence d’hyperglycémies graves liées à l’insuffi sance ou à l’absence d’insuline circulante et survenant avant l’âge de 1 an. Ces hyperglycémies nécessitent un traitement soit...

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Published inArchives de pédiatrie : organe officiel de la Société française de pédiatrie Vol. 20; pp. S117 - S126
Main Authors Busiah, K., Vaivre-Douret, L., Yachi, C., Cavé, H., Polak, M.
Format Journal Article
LanguageEnglish
Published Elsevier SAS 01.12.2013
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Summary:Le diabète néonatal (DNN) est une maladie génétique rare (1 naissance vivante sur 90 000 à 260 000). Il se défi nit par l’existence d’hyperglycémies graves liées à l’insuffi sance ou à l’absence d’insuline circulante et survenant avant l’âge de 1 an. Ces hyperglycémies nécessitent un traitement soit de façon transitoire dans environ la moitié des cas, soit de façon permanente. Deux grands groupes de mécanisme expliquent la maladie : malformation du pancréas ou anomalie de fonction de la cellule β pancréatique. Les causes génétiques les plus fréquentes de diabète néonatal avec anomalie de fonction de la cellule β sont les anomalies du locus 6q24 et les mutations des gènes ABCC8, KCNJ11. D’autres gènes sont associés à une malformation du pancréas ou à une destruction des cellules β. Sur le plan clinique, comparés aux patients avec une mutation dans ABCC8 ou KCNJ11, les patients avec anomalie du 6q24 ont un poids et une taille de naissance plus faibles, un âge au moment du diagnostic et de rémission plus précoce, et une fréquence plus importante de malformations. Les patients avec une mutation dans ABCC8 ou KCNJ11 testés ont des troubles neurologiques et neuropsychologiques. Jusqu’à 86 % des patients ayant une rémission récidivent leur diabète à l’âge pubertaire, sans qu’il existe une différence selon l’origine génétique. Tous ces résultats plaident pour l’importance d’un suivi au long cours par une équipe multidisciplinaire pédiatrique puis de médecins d’adultes. Neonatal diabetes mellitus is a rare condition (1/90,000 to 1/260,000 live births) defi ned as mild-to-severe hyperglycemia within the fi rst year of life. Permanent neonatal diabetes mellitus requires lifelong therapy, whereas transient form resolves early in life but may relapse later on. Two main physiopathological mechanisms may explain this disease: β cell functional impairment or absence (pancreas agenesis or β cells destruction). The main genetic causes of β cells impairment are 6q24 abnormalities and mutations in ABCC8 or KCNJ11 potassium channel (KATP channel) genes. Compared to the KATP subtype, the 6q24 subtype had specifi c features: developmental defects involving the heart, kidneys, or urinary tract, intrauterine growth restriction, and early diagnosis. Remission of neonatal diabetes mellitus occurred in 51 % of probands at a median age of 17 weeks. Recurrence was common at pubertal age, with no difference between the 6q24 and KATPchannel groups (82 % vs 86 %, p=0,36, respectively). Patients with mutations in ABCC8 or KCNJ11 genes had developmental delay with or without epilepsy but also developmental coordination disorder (particularly visual-spatial dyspraxia) or attention defi cits in all of those who underwent in-depth neuropsychomotor investigations..
ISSN:0929-693X
1769-664X
DOI:10.1016/S0929-693X(13)71425-8