Encadrer des thèses : d’abord, ne pas nuire. (1) État d’un champ de recherche

La relation entre l’encadrant·e et le·la doctorant·e est une dimension importante de notre activité professionnelle, et pourtant peu analysée. Cette première contribution ouvre une réflexion sur le vocabulaire (directeur·ice, encadrant·e, patron·ne, supervisor…), les textes réglementaires (arrêté de...

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Published inEchoGéo Vol. 59
Main Authors Houssay-Holzschuch, Myriam, Le Goix, Renaud, Noûs, Camille
Format Journal Article
LanguageEnglish
French
Published Pôle de Recherche pour l'Organisation et la diffusion de l'Information Géographique 2022
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Summary:La relation entre l’encadrant·e et le·la doctorant·e est une dimension importante de notre activité professionnelle, et pourtant peu analysée. Cette première contribution ouvre une réflexion sur le vocabulaire (directeur·ice, encadrant·e, patron·ne, supervisor…), les textes réglementaires (arrêté de 2016, qui redéfinit profondément ses modalités), la littérature scientifique existante, et l’importance qu’il y a d’inscrire la thèse dans une trajectoire professionnelle. Une deuxième contribution (à suivre) partira d’une expérience réflexive sur nos pratiques pédagogiques d’encadrant·e, à des fins de partage et discussion au sein du système français d’enseignement supérieur et de recherche. Les difficultés et dysfonctionnements existant dans la relation d’encadrement de thèse nous imposent, éthiquement et politiquement, de construire une proposition pédagogique et professionnelle, partant de cas concrets, explicitant des situations effectivement rencontrées, pour fournir des ressources et un horizon normatif pour le travail d’encadrement. L’implication de l’encadrant·e est essentielle pour améliorer les conditions de la thèse. C’est pourquoi nous proposons un premier référentiel des tâches concrètes de l’encadrant·e : enseigner et accompagner, soutenir et supporter, socialiser dans une communauté scientifique et disciplinaire en géographie, et fournir les ressources en mentor. The relationship between the supervisor and the doctoral student is an important dimension of our professional activity, yet it is little analyzed. This first paper combines a reflection on the vocabulary (director, advisor, boss, supervisor...), the legal framework (the 2016 decree, which deeply redefines the modalities of the relationship), the existing scientific literature, and the importance of inscribing the thesis in a professional trajectory.A second paper will offer a reflexive return of experience on our pedagogical practices as supervisors. Our purpose is to open up the debate within the French higher education system. The many dysfunctions that exist within the supervising relationship call us to action, ethically and politically. Starting from concrete cases, and situations we encountered, we therefore try to build a pedagogical and professional proposal, to provide resources and a normative horizon for advising work. Greater advisor involvement is essential for improving the conditions of doctoral work. This is why we propose a first reference framework of the concrete tasks of the advisor: teaching and accompanying, supporting and sustaining, socializing in a scientific and disciplinary community in geography, and providing resources and mentorship.
ISSN:1963-1197
1963-1197
DOI:10.4000/echogeo.22889