Effets indésirables de l’induction de tolérance orale à l’arachide : expérience en vie réelle de 3 centres pédiatriques (Lyon, Reims et Namur)

Depuis 2017, l’EAACI propose l’induction de tolérance orale (ITO) à l’arachide comme option de thérapeutique chez l’enfant allergique. Malgré une efficacité démontrée, des effets indésirables (EI) peuvent survenir, justifiant parfois l’administration d’adrénaline, et être à l’origine d’un abandon de...

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Published inRevue française d'allergologie (2009) Vol. 60; no. 4; pp. 358 - 359
Main Authors Bulteau, C., Bradatan, E., Sabouraud, D., Villard Truc, F., Garnier, L., Gomez, S.A.
Format Journal Article
LanguageFrench
Published Elsevier Masson SAS 01.06.2020
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Summary:Depuis 2017, l’EAACI propose l’induction de tolérance orale (ITO) à l’arachide comme option de thérapeutique chez l’enfant allergique. Malgré une efficacité démontrée, des effets indésirables (EI) peuvent survenir, justifiant parfois l’administration d’adrénaline, et être à l’origine d’un abandon de l’ITO. L’ITO à l’arachide est réalisée depuis plusieurs années dans les centres pédiatriques de Lyon, Reims et Namur. L’objectif de cette étude était de colliger les EI survenus au cours des ITO pour évaluer leur nombre et leur nature et identifier les phénotypes de patients les plus à risques d’EI. Les protocoles d’ITO de chaque centre ont été établis selon les données de la littérature (phase de montée des doses puis phase d’entretien atteinte entre 12 et 18 mois). La nature des EI, le lieu (Hospitalisation De Jour (HDJ) ou hors milieu hospitalier) et le moment (induction/maintenance) de leur survenue ont été analysés. Etaient colligés les données démographiques, les comorbidités, les tests cutanés et les dosages d’IgE spécifiques (Phadia 250, ThermoFisher Scientific). 357 patients âgés de 4 à 17 ans ont été inclus. 176 (49,3 %) ont présenté des EI. 102 accidents anaphylactiques sont survenus en HDJ et 46 hors milieu hospitalier. Les douleurs abdominales récurrentes sont rapportées par 10 patients (3 %) et le Stress, dégoût/Lassitude (SDL) chez 53 (15 %). 95 patients (27,5 %) ont abandonné. Le SDL est responsable de 52 % des abandons. Les enfants avec EI ont un profil biologique plus sévère avec une concentration médiane d’IgE spécifiques Arachide et Ara h 2 de 55,7kU/L et 35,8 kU/L respectivement versus 12,5 kU/L et 8,5kU/l chez les enfants sans EI (p<0,001). Les EI lors de l’ITO à l’arachide chez l’enfant sont fréquents mais le plus souvent modérés. Notre étude observationnelle en vie réelle met en évidence des EI concordants avec ceux de la littérature notamment pour le nombre d’abandons et la prévalence des symptômes digestifs. À l’avenir, des études complémentaires sont souhaitables pour confirmer le phénotype des patients à risque d’EI et mieux évaluer le rapport bénéfice/risque de l’ITO.
ISSN:1877-0320
1877-0320
DOI:10.1016/j.reval.2020.02.161