Fertilité et risque de récidive après traitement chirurgical d’une grossesse extra-utérine : salpingotomie versus salpingectomie

La prise en charge chirurgicale des grossesses extra-utérine (GEU) a potentiellement des conséquences sur la fertilité ultérieure. Il existe deux techniques : la salpingotomie est la méthode conservatrice et la salpingectomie est radicale. Nous avons comparé ces deux méthodes à la recherche d’une di...

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Published inJournal de gynécologie, obstétrique et biologie de la reproduction Vol. 45; no. 2; pp. 129 - 138
Main Authors Jamard, A., Turck, M., Pham, A.D., Dreyfus, M., Benoist, G.
Format Journal Article
LanguageFrench
Published Elsevier Masson SAS 01.02.2016
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Summary:La prise en charge chirurgicale des grossesses extra-utérine (GEU) a potentiellement des conséquences sur la fertilité ultérieure. Il existe deux techniques : la salpingotomie est la méthode conservatrice et la salpingectomie est radicale. Nous avons comparé ces deux méthodes à la recherche d’une différence en termes de fertilité et de récidive de GEU. Une étude rétrospective a été réalisée en recensant les patientes ayant bénéficié d’un traitement chirurgical d’une GEU entre 2008 et 2011 au CHU de Caen. Les résultats de deux techniques ont été comparés. Le critère principal de jugement était le taux de grossesse intra-utérine. Le critère secondaire était le taux de récidive de GEU. D’autres facteurs d’infertilité ont également été recherchés. Cent cinquante-deux patientes ont été recensées initialement. Quatre-vingt dix-huit patientes conservaient un désir de grossesse après la GEU. Dans le groupe des salpingotomies, le taux de grossesse intra-utérine est de 88 % (n=22) et le taux de récidive est de 8 % (n=2). Dans le groupe des salpingectomies, le taux de grossesse intra-utérine est de 68 % (n=50) et le taux de récidive est de 5 % (n=3). Notre étude n’a pas permis de mettre en évidence de différence significative entre les deux techniques en ce qui concerne la fertilité ou le risque de récidive. L’âge maternel a été identifié comme facteur de risque d’infertilité. Le choix de la technique chirurgicale de la GEU doit être fait en tenant compte du désir ultérieur de grossesse, des facteurs de risque de la patiente et des constatations cœlioscopiques. Il ne semble pas y avoir de différence entre les deux techniques pour la fertilité ultérieure. Two surgical techniques can be performed for the treatment of an ectopic pregnancy (EP): a conservative one called salpingostomy and a radical one called salpingectomy. We compared both techniques to find differences about fertility or risk of recurrence. We retrospectively reviewed all the women who underwent a surgical treatment for an ectopic pregnancy in the university's hospital of Caen between 2008 and 2011. We compared the results of both techniques. The primary end-point was the rate of intra-uterine pregnancy and the second end-point was the rate of recurrence of the EP. We also try to identify other risk factor of infertility. One hundred and fifty-two patients have been listed initially. Ninety-eight patients still attempt to become pregnant after the EP. In the conservative group, the rate of intra-uterine pregnancy was 88% (n=22) and the rate of recurrence was 8% (n=2). In the radical group, the rate of intra-uterine pregnancy was 68% (n=50) and the rate of recurrence was 5% (n=3). We could not identify any significant difference in the subsequent fertility or in the recurrence's risk between conservative and radical surgery. The age of the patient has been identified as a significative risk factor of infertility. To choose the surgical technique of an EP, the wish of pregnancy, the risk factor of infertility of the patient and the laparoscopic observations have to be taken into account. It seems that there is no difference between the two surgical techniques.
ISSN:0368-2315
DOI:10.1016/j.jgyn.2015.08.005