Les scandaleuses libertés du style lascif dans l’Adone de Marino

L’article est consacré à l’immédiate réception de l’Adone (1623) et à la mise à l’Index de l’ouvrage (1627). Cette question est considérée sous deux aspects. Dans le cadre de l’analyse de données générales, est tout d’abord rappelée la stratégie éditoriale déployée par Marino depuis Paris pour munir...

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Published inItalies : culture, civilisation, société Vol. 11; pp. 379 - 418
Main Author Boillet, Danielle
Format Journal Article
LanguageFrench
Published Université Aix-Marseille (AMU) 01.10.2007
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Summary:L’article est consacré à l’immédiate réception de l’Adone (1623) et à la mise à l’Index de l’ouvrage (1627). Cette question est considérée sous deux aspects. Dans le cadre de l’analyse de données générales, est tout d’abord rappelée la stratégie éditoriale déployée par Marino depuis Paris pour munir le poème d’un apparat propre à constituer son bouclier contre une critique qui veut entendre dans un sens strict les lois de l’honnêteté non moins que celles du poème épique ; puis sont interrogées les données biographiques et notamment l’ensemble de lettres écrites de Rome et de Naples après le retour du poète en Italie. Dans le cadre de l’analyse textuelle, à partir des micro-corrections apportées à la description au chant XVI du temple de Vénus et de son culte, ponctuellement expurgée dans l’édition vénitienne du poème, sont considérés les accusations d’irrévérence impie portées par Stigliani contre les franges obscènes du style lascif de son rival, mais aussi les liens profonds qu’entretient ce passage avec la poétique de Marino et son art de l’inventio.
ISSN:1275-7519
2108-6540
DOI:10.4000/italies.1944