Progrès ou aliénation, que portent les nouvelles dynamiques du travail ? Enjeux et effets sur la place du sujet et le devenir de notre société
Improvement’s promises of a society based upon a dynamic of continuous progress have not been held. This process of progress has contributed to reinforce our contemptuous and mutilating ignorance of life and our subjective essence, plunging individuals into ever more instrumental relationships and o...
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Published in | Gestion 2000 Vol. 37; no. 1; pp. 241 - 260 |
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Main Authors | , |
Format | Journal Article |
Language | French |
Published |
Recherches et Publications en Management A.S.B.L
03.07.2020
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Subjects | |
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Summary: | Improvement’s promises of a society based upon a dynamic of continuous progress have not been held. This process of progress has contributed to reinforce our contemptuous and mutilating ignorance of life and our subjective essence, plunging individuals into ever more instrumental relationships and our society in huge ecological, social and economic challenges. Within this framework, the New Way of Working (NWoW) appears, carried by new promises and enthusiastic speeches : here comes the era of freedom-form companies, based upon the collaboration and the autonomy of employees who finally find there a fulfilling professional context and source of happiness. Do this NWoW finally offers a collective and individual perspective of hope in our postmodernist society, allowing us to free ourselves from constraints and alienation at work ?The critical reading that we offer allows us to understand how this NWoW comes from the same thought patterns and paradigm as the founding theories of management, and how it seems to further reinforce society’s ills rather than bringing new and credible alternatives.However, there is no time left. The extent of collective damage to the entire social fabric and the loss of being in its psychic structure open up an emergency and alarm debate about our future as humankind.
Les promesses d’une société fondée sur une dynamique de progrès continue n’ont pas été tenues. Cette démarche de progrès a contribué à renforcer notre ignorance méprisante et mutilante de la vie et de notre essence subjective, plongeant les individus dans des rapports toujours plus instrumentaux et réifiants et notre société dans des défis écologiques, sociaux et économiques colossaux. C’est dans ce contexte qu’apparaissent les nouvelles dynamiques du travail, portées par de nouvelles promesses et des discours enthousiasmants : voilà venue l’ère des entreprises libérées et flexibles, fondées sur la collaboration et l’autonomie de collaborateurs qui y trouvent enfin un contexte professionnel épanouissant et source de bonheur. Ces nouvelles dynamiques du travail offrent-elles enfin une perspective collective et individuelle d’espoir dans notre société postmoderne désenchantée en nous permettant de nous affranchir des contraintes et de l’aliénation au travail ?La lecture critique que nous proposons nous permet de comprendre en quoi ces nouvelles dynamiques du travail sont issues des mêmes schémas de pensée et du même paradigme que les théories et concepts fondateurs du management et de quelle manière elles nous semblent davantage renforcer les maux de notre société qu’apporter une alternative nouvelle et crédible.Nous n’avons cependant plus le luxe du temps. L’ampleur des dommages collectifs sur l’ensemble du tissu social et l’atteinte de l’être dans sa structure psychique ouvre un débat d’urgence et d’alarme sur notre devenir d’humanité. |
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ISSN: | 0773-0543 2406-4734 |
DOI: | 10.3917/g2000.371.0241 |