La vitamine E : état actuel des connaissances, rôle dans la prévention cardio-vasculaire, biodisponibilité
Les propriétés anti-oxydantes de la vitamine E – qui font l’objet d’une large majorité des travaux effectués actuellement sur cette vitamine – n’ont été reconnues qu’au cours des années 50. La vitamine E avait cependant été découverte quelque trente ans plus tôt. Mais, paradoxe intéressant, son rôle...
Saved in:
Published in | Oléagineux corps gras lipides Vol. 7; no. 3; pp. 258 - 265 |
---|---|
Main Author | |
Format | Journal Article |
Language | English French |
Published |
EDP Sciences
01.05.2000
|
Subjects | |
Online Access | Get full text |
Cover
Loading…
Summary: | Les propriétés anti-oxydantes de la vitamine E – qui font l’objet d’une large majorité des travaux effectués actuellement sur cette vitamine – n’ont été reconnues qu’au cours des années 50. La vitamine E avait cependant été découverte quelque trente ans plus tôt. Mais, paradoxe intéressant, son rôle comme micronutriment essentiel n’a été reconnu qu’à la fin des années 60. Cette vitamine jouit d’un certain nombre de particularités. C’est l’anti-oxydant majeur des milieux lipidiques (huiles, membranes biologiques, lipoprotéines). Elle présente différentes formes moléculaires : des vitamères a, b, g et d, chaque vitamère existant sous différentes formes stéréo-isomériques dont une seule, parmi les huit formes possibles, est naturelle : la forme RRR (figure 1). La molécule présente deux parties : un noyau 6-OH-chromane qui possède la fonction anti-oxydante, et une chaîne latérale à 16 atomes de carbone de structure isoprénique, celle-ci définissant deux grandes familles : les tocophérols à chaîne latérale saturée et les tocotriénols avec une chaîne latérale présentant trois doubles liaisons. Cette chaîne latérale détermine la lipophilicité et la stéréochimie de la molécule. C’est la stéréochimie de la molécule qui détermine à son tour la reconnaissance préférentielle de la forme RRR-a-tocophérol par un transporteur hépatique spécifique dont le rôle physiologique est aujourd’hui reconnu. Chacune de ces formes moléculaires (le nombre théorique est de 64) peut être caractérisée par une activité vitaminique E, définie par référence au pouvoir anti-abortif chez la rate gestante. Les tableaux 1 et 2 donnent cette activité en fonction de la molécule considérée. La forme naturelle de l’a-tocophérol, le RRR-a-tocophérol, possède l’activité la plus élevée, alors que la stéréo-isomérie de la molécule n’exerce aucun effet sur ses propriétés anti-oxydantes. Enfin, c’est à partir de la fin des années 70 et du début des années 80 que les propriétés cellulaires régulatrices de la vitamine E vont être révélées. Elles font aujourd’hui l’objet de recherches actives sur les cascades de signalisation affectant différentes fonctions cellulaires. Elles ne semblent pas corrélées aux propriétés anti-oxydantes mais pourraient impliquer des étapes de reconnaissance stéréo-dépendantes. |
---|---|
ISSN: | 1258-8210 1950-697X |
DOI: | 10.1051/ocl.2000.0258 |