Les écoles secondaires communautaires en Tanzanie : piliers d’une réforme égalitaire ou éducation de seconde zone ?

Pour améliorer l’infrastructure scolaire sur le territoire tanzanien et ouvrir plus largement l’accès au niveau secondaire, le gouvernement a lancé un programme de développement de constructions d’écoles à partir de 2004. Ce plan a permis l’ouverture d’un grand nombre d’écoles secondaires publiques...

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Published inCahiers de la recherche sur l'éducation et les savoirs no. Hors-série n° 5; pp. 101 - 127
Main Author Bonini, Nathalie
Format Journal Article
LanguageEnglish
French
Published Les éditions de la Maison des sciences de l’Homme 2017
ARES/Les éditions de la Maison des Sciences de l'Homme
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Summary:Pour améliorer l’infrastructure scolaire sur le territoire tanzanien et ouvrir plus largement l’accès au niveau secondaire, le gouvernement a lancé un programme de développement de constructions d’écoles à partir de 2004. Ce plan a permis l’ouverture d’un grand nombre d’écoles secondaires publiques via la création d’écoles communautaires. Reposant sur un financement participatif engageant l’État et les citoyens eux-mêmes, ces écoles de proximité, qui accueillent des élèves ayant obtenu un faible score à l’examen de fin de primaire, souffrent d’un manque de moyens financiers et humains (notamment en enseignants) ce qui constitue une entrave importante à la réussite des élèves. Ainsi, si la création des écoles communautaires a relevé le taux de scolarisation au secondaire, elle n’est pas parvenue à réduire les inégalités territoriales et socio-économiques en matière d’éducation qui lui préexistaient. Une petite minorité d’élèves scolarisés dans des établissements prestigieux (publics ou privés) reçoivent une éducation de qualité leur permettant de poursuivre les études, tandis que les écoles communautaires qui scolarisent la grande majorité des élèves ne conduisent que peu d’entre eux au-delà du premier cycle du secondaire (O-Level) et leur dispense une éducation de qualité variable qui ne satisfait pas toujours les attentes de leurs familles.
ISSN:1635-3544
2265-7762
DOI:10.4000/cres.3132