Tendances récentes des échanges commerciaux internationaux et des négociations internationales

En 2009, les échanges commerciaux internationaux ont été dominés par la crise financière et économique la plus importante depuis plusieurs années. La production mondiale a reculé, tout comme le volume des échanges commerciaux internationaux. Malgré leur absence de responsabilité dans cette crise, le...

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Published inRevue internationale de politique de développement Vol. 1; pp. 171 - 200
Main Authors Bellmann, Christophe, Biswas, Trineesh, Chamay, Marie
Format Journal Article
LanguageEnglish
French
Published Institut de hautes études internationales et du développement 11.03.2010
Institut de Hautes Études Internationales et du Développement
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Summary:En 2009, les échanges commerciaux internationaux ont été dominés par la crise financière et économique la plus importante depuis plusieurs années. La production mondiale a reculé, tout comme le volume des échanges commerciaux internationaux. Malgré leur absence de responsabilité dans cette crise, les pays en développement les plus pauvres ont aussi été les plus affectés. La Chine, le Brésil et l’Inde ont vu leurs exportations diminuer d’un quart à un tiers au cours du second semestre 2008, mais les pays ne faisant pas partie du groupe des 20 premiers pays en développement exportateurs ont été encore plus touchés. Le commerce et le PIB recommencent à croître, mais certains économistes s’attendent à une récession à double creux. Si le chômage continue d’augmenter, il se pourrait que les gouvernements aient plus de mal à résister aux pressions protectionnistes. Concernant les négociations à l’OMC, la crise est à double tranchant. Les gouvernements font face à des préoccupations plus immédiates, mais la crise a fait renaître le spectre du protectionnisme, rendant un accord commercial d’autant plus nécessaire. Le groupe des 20 premières économies du monde (G-20) a appelé à la conclusion du Cycle de Doha en 2010. Reste à savoir si ces promesses porteront leurs fruits. Le nombre d’accords bilatéraux continue de croître – la Suisse y participe d’ailleurs avec enthousiasme. Certains de ces accords ont été critiqués notamment parce qu’ils contiennent des obligations qui vont au-delà de celles prescrites par l’OMC, en particulier dans le domaine de la propriété intellectuelle. En attendant, il est tout à fait raisonnable de dire que le programme du Cycle de Doha ne reflète pas de nombreux problèmes actuels, en particulier la question des changements climatiques. Alors que les Etats-Unis et l’UE menacent d’imposer des droits de douane sur les importations en provenance d’économies émergentes ne disposant pas de plafond d’émissions de CO2, il est clair que les gouvernements doivent trouver un moyen de discuter des nouveaux défis auxquels l’économie mondiale doit faire face.
ISSN:1663-9383
1663-9375
1663-9391
DOI:10.4000/poldev.127