L’orthodoxie marxiste de la SFIO : à propos d’une fausse évidence (1905-1914)

Il est une évidence dans la littérature sur la SFIO de la Belle époque, la systématique suspicion portée sur son marxisme. Ce doute trouve dans la formule du marxisme introuvable sa pierre de touche, propre au contexte historiographique des années 1970 mais finalement toujours pérenne par le rabat d...

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Published inCahiers d'histoire (Espaces Marx (Association)) no. 114; pp. 39 - 50
Main Author Chambarlhac, Vincent
Format Journal Article
LanguageFrench
Published Association Paul Langevin 2011
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Summary:Il est une évidence dans la littérature sur la SFIO de la Belle époque, la systématique suspicion portée sur son marxisme. Ce doute trouve dans la formule du marxisme introuvable sa pierre de touche, propre au contexte historiographique des années 1970 mais finalement toujours pérenne par le rabat du débat de la IIe Internationale autour du révisionnisme sur le réformisme français. Toujours l’hypothèse se rapporte à la pureté du texte, nonobstant les traductions, les médiations. Un détour par un questionnement issu de l’histoire de l’édition décentre le questionnement. Il s’agit là d’envisager les tentatives de publications de Marx par la SFIO dans l’horizon du marxisme pensé comme langage commun des socialistes français entre eux, dans leur rapport à l’Internationale. Dans cet horizon, certes le marxisme peut, de manière philologique, toujours s’entendre introuvable. Restent une perspective, des propositions, des tentatives, qui toutes indiquent un rapport au marxisme. Point de surmoi marxiste donc pour cette SFIO de la Belle époque, mais l’espérance d’un langage commun à l’Internationale dont le marxisme serait la grille. La Grande Guerre congédie cet horizon.
ISSN:1271-6669
2102-5916
DOI:10.4000/chrhc.2215