Prévalence et prise en charge des envenimations par morsure de serpent au centre hospitalier régional de Sokodé (Togo)

Il s’agit d’une étude rétrospective des envenimations par morsure de serpent qui s’est déroulée du 1er janvier 2016 au 31 décembre 2016 dans le service de médecine générale du CHR de Sokodé. En un an, 91 envenimations par morsure de serpent ont été incluses. Leur fréquence dans le service de médecin...

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Published inBulletin de la Société de pathologie exotique (1990) Vol. 113; no. 4; pp. 215 - 221
Main Author Bawe, L.D
Format Journal Article
LanguageEnglish
French
Published Paris Société Francophone de Médecine Tropicale et Santé Internationale 2020
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Summary:Il s’agit d’une étude rétrospective des envenimations par morsure de serpent qui s’est déroulée du 1er janvier 2016 au 31 décembre 2016 dans le service de médecine générale du CHR de Sokodé. En un an, 91 envenimations par morsure de serpent ont été incluses. Leur fréquence dans le service de médecine générale du CHR de Sokodé était de 5,7 %. L’âge médian des patients était de 34 ans [23,5-42] avec une prédominance masculine (59 %). Les travaux agricoles (75 %) et les déplacements pédestres (24 %) représentaient les circonstances de morsure survenant surtout en milieu rural (80 %) et pendant la saison sèche (56 %). Le genre Echis (37 %) appartenant à la famille des Viperidae était le serpent le plus souvent identifié. Le délai d’admission à l’hôpital après une morsure dépassait souvent les 24 heures chez 44 % des patients. Nous avons observé 76 syndromes vipérins (83 %) ; sept morsures blanches (8 %). L’immunothérapie antivenimeuse a été administrée dans 84 cas (92 %) dans un délai d’administration de 12 heures ou plus après la morsure (54 %) et une dose minimale de 20 ml (43 %). Les complications étaient marquées par une anémie sévère (19 cas) et des hémorragies diffuses (32 cas). Huit patients (9 %) sont décédés. L’immunothérapie antivenimeuse est indispensable en cas de signes évidents d’envenimation. Son coût élevé et son accessibilité parfois difficile associés au retard de prise en charge en raison du recours aux soins traditionnels en première intention sont des facteurs de mauvais pronostic.
ISSN:0037-9085
1961-9049
DOI:10.3166/bspe-2020-0145