Étude des déterminants de viols chez les mineurs dans la région de Kolda au Sénégal

Introduction : l’objectif de cette étude était d’identifier les déterminants de viols chez les mineurs dans la région de Kolda. Méthodologie : une étude rétrospective, transversale, descriptive et analytique a été menée du 23 décembre 1992 au 31 décembre 2011. Elle portait sur les dossiers des victi...

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Published inSanté publique (Vandoeuvre-lès-Nancy, France) Vol. 26; no. 1; pp. 131 - 138
Main Authors Mbacké Leye, Mamadou Makhtar, Faye, Adama, Wone, Issa, Diedhiou, Demba, Diongue, Mayassine, Niang, Khadim, Seck, Ibrahima, Ndiaye, Papa, Dia, Anta Tal
Format Journal Article
LanguageFrench
Published S.F.S.P 2014
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Summary:Introduction : l’objectif de cette étude était d’identifier les déterminants de viols chez les mineurs dans la région de Kolda. Méthodologie : une étude rétrospective, transversale, descriptive et analytique a été menée du 23 décembre 1992 au 31 décembre 2011. Elle portait sur les dossiers des victimes mineurs âgées de moins de 18 ans. L’échantillonnage était exhaustif. Les analyses bi-variée et multi-variée ont été effectuées respectivement par les logiciels Epi Info 3.3.2 et R 2.9.2. Résultats : l’étude a porté sur 162 cas de violences sexuelles. L’âge moyen de victimes était de 12,3?±?3 ans. Il variait de 4 à 17 ans. Chez les agresseurs, l’âge moyen était de 26,4?±?9,5 ans et les mineurs représentaient 13 %. Parmi les victimes, 54,9 % ont subi des viols. Les victimes de violences sexuelles connaissaient leurs agresseurs dans 66 % des cas et étaient agressées en plein jour (53,4 %). Au moment des violences sexuelles, les agresseurs étaient ivres dans 15,3 % des cas. Les violences avaient lieu en brousse (14,8 %). Vingt-huit pour cent (28 %) des auteurs de viol ont été emprisonnés dont 38,6 % entre 5 à 10 ans. L’agression en brousse [OR ajusté =3,46 (1,02 – 11,77)] et l’état d’ivresse de l’agresseur au moment de la violence sexuelle [OR ajusté = 3,47 (1,04 – 11,61)] exposaient plus les victimes aux viols. Par contre, celles qui connaissaient leurs agresseurs étaient moins exposées aux viols [OR ajusté =0,09 (0,03 – 0,24)]. Conclusion : la vulgarisation d’une telle étude au niveau national permet aux autorités sanitaires et judiciaires d’avoir une analyse situationnelle des violences sexuelles chez les mineurs, en vue de mener une lutte efficace au niveau national.
Bibliography:Santé publique. Volume 26, n° 1
ISSN:0995-3914
2104-3841
DOI:10.3917/spub.137.0131