Formation des mères : stratégie pour améliorer le traitement des infections respiratoires aiguës au Mali

RésuméAu Mali, les infections respiratoires aiguës (IRA) constituent de nos jours un problème de santé publique majeur. Notre objectif était d’étudier la prise en charge des IRA en milieu communautaire chez les enfants de 2 à 59 mois. Il s’agissait d’une étude pilote d’intervention communautaire sur...

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Published inSanté publique (Vandoeuvre-lès-Nancy, France) Vol. 24; no. HS; pp. 23 - 31
Main Authors Sangho, Hamadoun, Keïta, Assa Sidibé, Keita, Haoua Dembélé, Belemou, Boureyma, Keïta, Fatoumata Danfakha, Bamba, Sory Ibrahim, Traoré, Bouyagui, Dia, Amadou, Sidibé, Toumani
Format Journal Article
LanguageFrench
Published S.F.S.P 08.06.2012
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Summary:RésuméAu Mali, les infections respiratoires aiguës (IRA) constituent de nos jours un problème de santé publique majeur. Notre objectif était d’étudier la prise en charge des IRA en milieu communautaire chez les enfants de 2 à 59 mois. Il s’agissait d’une étude pilote d’intervention communautaire sur une période de 15 mois (juin 2008 à août 2009) dans 4 districts sanitaires du Mali. Dans chaque district sanitaire, deux aires de santé ont été choisies. Nous avons procédé à une répartition aléatoire des deux aires en une aire « relais » (où les relais communautaires ont été formés et suivis) et une aire « mère » (où les mères ont été formées et suivies). Quinze jours avant l’intervention, une enquête a été entreprise pour déterminer l’incidence de base des IRA. Pendant la phase d’intervention, 80?relais communautaires et 1 123 mères ont été formés, équipés et suivis, et 3 532 enfants de 2 à 59 mois ont été pris en charge. Parmi les cas d’IRA pris en charge, les cas de pneumonie étaient plus nombreux dans les aires mères que dans les aires relais (29,5 % et 24,9 %) (p = 0,003). Les durées des prescriptions étaient plus correctes dans les aires « relais » (99,5 %) que dans les aires « mères » (97,6 %) (p = 0,03). La réduction de l’incidence des cas compliqués (avant et après intervention) était plus significative dans les aires mères (de 69 ‰ à 6 ‰, avec p = 10 –6 ) que dans les aires relais (de 24 ‰ à 11 ‰, avec p = 0,01). L’étude permet de conclure que les mères formées, équipées et suivies sont capables de bien prendre en charge les cas d’IRA.
Bibliography:Besoins de santé et diversité des réponses en Afrique subsaharienne
ISSN:0995-3914
2104-3841
DOI:10.3917/spub.120.0023