Modulation de la production des toxines A et B de C. difficile. Etude du rôle des phénothiazines et du méthotrexate chez la souris gnotoxénique porteuse d'une microflore humaine complexe

Des colites pseudomembraneuses (CPM) dues à Clostridium difficile (C.d.) ont été décrites après l'administration de phénothiazines en psychiatrie et de méthotrexate en chimiothérapie anticancéreuse. Etant donné que la CPM est essentiellement due à la production de toxines par C.d., nous avons c...

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Published inMédecine et maladies infectieuses Vol. 20; pp. 71 - 74
Main Authors Barc, M.C., Depitre, C., Corthier, G., Bourlioux, P.
Format Journal Article
LanguageEnglish
French
Published Elsevier SAS 1990
Elsevier Masson
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Summary:Des colites pseudomembraneuses (CPM) dues à Clostridium difficile (C.d.) ont été décrites après l'administration de phénothiazines en psychiatrie et de méthotrexate en chimiothérapie anticancéreuse. Etant donné que la CPM est essentiellement due à la production de toxines par C.d., nous avons cherché à déterminer si ces médicaments administrés pendant un mois modifient la production des toxines A et B chez la souris gnotoxénique porteuse d'une microflore humaine complexe résistante à la colonisation par C.d. In vitro et in vivo, chez la souris monoxénique C.d. les différents médicaments utilisés (chlorpromazine, cyamémazine et méthotrexate) n'ont pas été responsables d'une augmentation de la production des toxines. In vivo, chez la souris gnotoxénique porteuse de la microflore humaine : 1. les phénothiazines n'ont pas modifié l'effet barrière et aucune des deux toxines n'a été détectée; 2. le méthotrexate a modifié l'effet barrière et les coprocultures ont permis de retrouver C.d. (10 6 UFC/g selles) avec une activité toxinique B mais pas d'activité toxinique A. Selon toute probabilité, d'autres facteurs, telles que la stase fécale et le régime, jouent un rôle dans la survenue de la CPM au cours des traitements de ce type. Clostridium difficile (C.d.) has been described as responsible for pseudomembranous enterocolitis (P.M.C.) after use of phenothiazines in psychiatric treatment, and after methotrexate in cancer treatment. As PMC. is essentialy due to toxin production by C.d., we investigated whether those products could modulate the production of toxin A and toxin B, in gnotobiotic mice carrying a complex human microflora resistant to C.d. colonization after one month of drug therapy. In vitro and in vivo, in C.d. monoxenic mice, the different drugs used (chlorpromazine, cyamemazine and methotrexate) did not result increase in a toxin production. In vivo, in gnotobiotic mice, carrying the human microflora: 1. The phenothiazines did not modify the barrier effect and toxins were not detected. 2. Methotrexate modified the barrier effect resulting in presence of C.d. in feces (10 6 CFU/g feces), with toxin B but without toxin A activity. It is probable that after factors such as fecal stasis and diet influence the origin of PMC during this type of treatment.
ISSN:0399-077X
1769-6690
DOI:10.1016/S0399-077X(05)80061-7