Transgression et subversion : George Jacob Holyoake, Charles Bradlaugh et l’athéisme militant à l’époque victorienne

S’il est bien, dans l’Angleterre victorienne, une position intellectuelle politiquement incorrecte, c’est la revendication ostensiblement affirmée d’athéisme. Par essence iconoclaste, le rejet affiché de l’existence de Dieu n’a pas seulement une dimension théologique ; il a aussi des implications ét...

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Published inCahiers victoriens & édouardiens no. 79; p. 2
Main Author Yvard, Jean-Michel
Format Journal Article
LanguageFrench
Published Montpellier Presses universitaires de la Méditerranée 28.11.2014
Université Paul Valéry Montpellier 3
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Summary:S’il est bien, dans l’Angleterre victorienne, une position intellectuelle politiquement incorrecte, c’est la revendication ostensiblement affirmée d’athéisme. Par essence iconoclaste, le rejet affiché de l’existence de Dieu n’a pas seulement une dimension théologique ; il a aussi des implications éthiques et sociales majeures qui le rendent encore peu courant, tout particulièrement dans le contexte de renouvellement de la foi qui a été induit, depuis le milieu du xviiie siècle, par les formes évangéliques de spiritualité. Même si l’idée de doute « honnête » fait progressivement son chemin à l’époque, l’image de l’athée reste foncièrement négative. Chez Charles Bradlaugh (1833-1891), président de la National Secular Society de 1866 à 1890, le débat intellectuel induit par la question de l’existence de Dieu se double d’un combat politique et d’un engagement militant de chaque instant. À partir de l’évocation de son itinéraire de même que de celui de son prédécesseur George Jacob Holyoake (1817-1906), qui avait été à la tête, quant à lui, de la London Secular Society, on s’efforcera d’évaluer l’impact de ce courant de pensée à l’époque. On s’intéressera à ses origines et on se demandera jusqu’à quel point il réussit à s’imposer en tant que position « respectable » à l’époque.
ISSN:0220-5610
2271-6149
DOI:10.4000/cve.1184