Facteurs pronostiques clinico-biologiques et génomiques de la survie dans le syndrome de Richter

Le syndrome de Richter (SR) correspond à la transformation d’une leucémie lymphoïde chronique en un lymphome agressif, principalement lymphome B diffus à grandes cellules (LBDGC). Ses facteurs pronostiques sont partiellement connus. Notre étude devait confirmer/identifier des caractéristiques cliniq...

Full description

Saved in:
Bibliographic Details
Published inRevue d'épidémiologie et de santé publique Vol. 69; no. 1; p. 52
Main Authors Moulin, C., Guillemin, F., Remen, T., Bouclet, F., Augé, H., Quinquenel, A., Dartigeas, C., Morizot, R., Lomazzi, S., Busby, H., Hergalant, S., Tausch, E., Tomowiak, C., Roos-Weil, D., Thieblemont, C., Cymbalista, F., Laribi, K., Béné, M.-C., Stilgenbauer, S., Guièze, R., Feugier, P., Broséus, J.
Format Journal Article
LanguageFrench
Published Elsevier Masson SAS 01.02.2021
Elsevier Masson
Subjects
Online AccessGet full text

Cover

Loading…
More Information
Summary:Le syndrome de Richter (SR) correspond à la transformation d’une leucémie lymphoïde chronique en un lymphome agressif, principalement lymphome B diffus à grandes cellules (LBDGC). Ses facteurs pronostiques sont partiellement connus. Notre étude devait confirmer/identifier des caractéristiques cliniques, biologiques et génomiques pronostiques de la survie du SR sous-type LBDGC. Parmi 103 patients de 10 centres français présentant un SR sous-type LBDGC, 58 étaient identifiés avec un matériel au diagnostic de qualité suffisante pour étudier la valeur pronostique d’un panel de 13 gènes. Nous avons réalisé un modèle de régression à risques proportionnels de Cox puis un modèle flexible en appliquant une fonction spline sur la variable performance status selon l’« Eastern Cooperative Oncology Group » (PS ECOG) qui n’était graphiquement pas proportionnelle dans le temps La médiane de survie globale (SG) était de 8 mois. En analyse bivariée, les patients avec PS ECOG>1, ceux avec des plaquettes <100G/L ou avec une anomalie sur TP53 (délétion 17p et/ou mutation de TP53) avaient une SG significativement plus mauvaise. En multivarié, 4 facteurs au diagnostic de SR étaient indépendamment associés à une moins bonne SG : plaquettes<100G/L, PS ECOG>1, profil non muté du gène des chaînes lourdes des immunoglobulines (IGVH) et anomalie de TP53 (Tableau 1). En appliquant une fonction spline sur le PS ECOG, son effet sur la survie se limitait aux 12 mois suivant le diagnostic : le hazard ratio estimé de façon linéaire avant et après 12 mois pour faciliter son interprétation était respectivement 3,98 et 1,04 (intervalle de confiance 95 % 1,79–8,82 et 0,26–4,16 ; p=0,001 et 0,96). Le profil IGVH non muté est identifié comme nouveau facteur pronostique, en plus du PS ECOG, du taux de plaquettes et du statut TP53 sur la biopsie de SR. L’effet du PS ECOG est limité aux 12 mois suivant le diagnostic.
ISSN:0398-7620
1773-0627
DOI:10.1016/j.respe.2020.11.010