L’avenir de la cytogénétique après le séquencage du génome humain

Depuis la découverte en 1956 du nombre de chromosomes dans l’espèce humaine, la cytogénétique n’a cessé de progresser dans l’analyse de son sujet d’étude, le chromosome humain. La sensibilité et le degré de résolution des techniques de cytogénétique n’ont cessé de s’accroître tout d’abord avec l’int...

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Published inMorphologie Vol. 88; no. 280; pp. 19 - 23
Main Authors Siffroi, J.-P., Chantot-Bastaraud, S.
Format Journal Article
LanguageFrench
Published Issy-les-Moulineaux Elsevier Masson SAS 01.04.2004
Masson
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Summary:Depuis la découverte en 1956 du nombre de chromosomes dans l’espèce humaine, la cytogénétique n’a cessé de progresser dans l’analyse de son sujet d’étude, le chromosome humain. La sensibilité et le degré de résolution des techniques de cytogénétique n’ont cessé de s’accroître tout d’abord avec l’introduction des techniques de marquage en bandes dans les années 1970 puis de celles dites de cytogénétique en haute résolution, mais aussi et surtout avec l’apparition des techniques d’hybridation in situ dans le début des années 1990 ouvrant ainsi le champ à la Cytogénétique moléculaire. Ces dernières ont permis d’une part d’augmenter considérablement le pouvoir de résolution de la cytogénétique et d’autre part de s’affranchir de la nécessité de travailler à partir de cellules en division, c’est à dire vivantes à leur arrivée dans les laboratoires. Les avancées les plus récentes de la cytogénétique moléculaire concernent la possibilité de rechercher des désordres génomiques non plus directement par l’observation chromosomique mais par l’utilisation directe de L’ADN brut lors de techniques d’hybridation génomique comparative (CGH) parmi lesquelles, la micro-CGH, utilisant un support de puces à ADN, jouera très certainement un rôle majeur. La cytogénétique humaine ne s’affranchira néanmoins jamais des techniques de cytogénétiques classiques, qui sont les seules à pouvoir diagnostiquer des remaniements équilibrés du génome. Ainsi, la cytogénétique moderne, alliant l’utilisation de techniques classiques à d’autres plus modernes et situées à la limite de la biologie moléculaire, devrait-elle tenir une place privilégiée dans l’identification de nouveaux gènes responsables des maladies héréditaires ou acquises. Since the fundamental discovery in 1956 that normal human cell contain 46 chromosomes, human cytogenetics has been transformed by technological advance that have greatly improved resolution and sensibility, first with the introduction of banding and high resolution technologies and, latter, with the fluorescent in situ hybridization (FISH). These lattest technique allow to detect extremely subtle alterations in chromosome constitution and had made possible to evaluate the karyotype of non-dividing cells. The latest transformation of cytogenetics came with the technique of comparative genome hybridization which allows genome-wide screens for the loss or gain of chromosomal material in test samples relative to normal controls. Nevertheless, only the conventional cytogenetics techniques are able to detect balanced chromosomals rearrangements particularly in phenotypically abnormal patients in whom candidate genes may be disrupted or functionally altered. Thus, Cytogenetics will still play a central role in our understanding of the molecular basis of human hereditary diseases.
ISSN:1286-0115
DOI:10.1016/S1286-0115(04)97993-3