Évaluation des troubles psychotraumatiques des victimes d'un attentat terroriste. Une étude prospective

Résum Depuis 1995, une Cellule d'urgence médicopsychologique intervient auprès des victimes de catastrophe notamment dans l'attentat du RER Port-Royal en décembre 1996 à Paris. Au-delà de l'intervention immédiate, une évaluation des troubles à six mois et à 18 mois de l'événement...

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Published inMédecine de catastrophe urgences collectives Vol. 2; no. 3; pp. 132 - 138
Main Authors Jehel, L., Duchet, C., Paterniti, S., Louville, P., Carli, P.
Format Journal Article Conference Proceeding
LanguageFrench
Published Paris Elsevier B.V 01.11.1999
Elsevier
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Summary:Résum Depuis 1995, une Cellule d'urgence médicopsychologique intervient auprès des victimes de catastrophe notamment dans l'attentat du RER Port-Royal en décembre 1996 à Paris. Au-delà de l'intervention immédiate, une évaluation des troubles à six mois et à 18 mois de l'événement a été réalisée. Les objectifs sont d'évaluer la prévalence du trouble et de rechercher des facteurs prédicateurs des troubles psychotraumatiques dans cette population. Parmi les victimes, 56 ont accepté de participer à l'étude. L'évaluation de l'état de stress post-traumatique (ESPT) a été réalisée à l'aide du questionnaire de stress post-traumatique, issu du PTSD (post-traumatic stress disorder) interview de Watson. Le general health questionnaire (GHQ ou questionnaire général de santé), de Goldberg, permettait une mesure de la morbidité psychiatrique. L'identification des stratégies de coping était réalisée par le questionnaire: the way of coping check list de Vitaliano et par le coping inventory stressfull situation (CISS) de Rendler. À 18 mois de l'attentat, 37 % de notre population présente un score significatif d'ESPT. Les résultats montrent que certaines caractéristiques sociodémographiques et stratégies de coping sont associées significativement à des troubles post-traumatiques plus sévères. L'importance des blessures physiques ainsi que l'impact des stratégies de coping utilisées sont discutés. We evaluated PTSD rates at six and 18 months, the relationship between coping style and PTSD, and whether PTSD increased health care use, in a sample of victims of a bombing in a Paris subway. Participants (N = 56) were evaluated using Watson's PTSD Inventory, Endler's Coping Inventory, and the General Health Questionnaire. Forty-one percent of participants met PTSD criteria at six months, 37 % still had PTSD at 18 months. Women had significantly higher PTSD symptom scores. Emotion-oriented coping correlated significantly with PTSD (r = 0.49), while taskoriented coping and PTSD correlated negatively (r = −0.39). Medication use increased significantly at 18 months. Terrorism exposure resulted in persisting PTSD in a significant proportion of victims; this was related to coping style. PTSD increased health care use. Interventions to prevent PTSD following terrorist attacks are needed.
ISSN:1279-8479
DOI:10.1016/S1279-8479(00)80016-6