L'exposition à la rage dans la région sanitaire de Monastir (Tunisie): évaluation de la qualité de la prise en charge

La prévention contre la rage est assurée par un programme national (PNLR) en Tunisie depuis 1982. Les auteurs décrivent le profil épidémiologique de l'exposition et la qualité de la prise en charge dans la région sanitaire de Monastir. L'échantillon étudié (âge moyen 23 ans, prédominance m...

Full description

Saved in:
Bibliographic Details
Published inMédecine et maladies infectieuses Vol. 29; no. 11; pp. 682 - 688
Main Authors Salem, K. Ben, Soltani, M.S., Yangui, M., Jebara, H., Letaief, M., Bchir, A.
Format Journal Article
LanguageFrench
Published Paris Elsevier SAS 01.11.1999
Elsevier
Subjects
Online AccessGet full text

Cover

Loading…
More Information
Summary:La prévention contre la rage est assurée par un programme national (PNLR) en Tunisie depuis 1982. Les auteurs décrivent le profil épidémiologique de l'exposition et la qualité de la prise en charge dans la région sanitaire de Monastir. L'échantillon étudié (âge moyen 23 ans, prédominance masculine) était constituée de l'ensemble des personnes ( n = 1477) s'étant présentées aux centres de prise en charge ( n = 13) en 1996. Le chien était le principal animal agresseur, 45 % des animaux au statut vaccinal connu étaient vaccinés. Le risque d'exposition pouvait atteindre 76,1/10 000 habitants. La gravité était déterminé par l'examen clinique, et 26 % des patients présentaient des lésions graves. Des retards de prise en charge étaient constatés, 8 % des patients s'étant présentées plus de 48 h après un risque d'exposition grave. Tous ont reçu une vaccinothérapie ; 32 % avec une exposition grave n'avaient pas reçu de sérothérapie. Selon le PNLR, 45,1 % des indications étaient appropriées. L'incomplétude du recueil de l'information atteint 100 % pour certains items et dans certains centres. L'analyse par régression logistique de la conformité de l'indication montre que celle-ci est liée au centre de prise en charge ( e β= 1,34), le type de vaccin utilisé ( e β= 2,03) et l'espèce de l'animal agresseur ( e β= 0,53). L'observance du traitement dépend du centre de prise en charge ( e β= 1,14) de l'espèce de l'animal agresseur ( e β=2,31) et de la distance à parcourir par la personne agressée ( e β= 1,95) pour atteindre le centre antirabique le plus proche. Prevention against rabies has been ensured by a national program (PNLR) in Tunisia since 1982. The authors describe the epidemiological profile of rabies exposure and the quality of care in the sanitary region of Monastir. The population sample (mean age 23 years, predominantly male) was made up of patients (n= 1477) who had come to health care centers (n = 13) in 1996. Dogs were the most frequent aggressors; 45% of the animals with a recorded vaccinal status were vaccinated. The maximum exposure risk reached 76.1/10,000 residents. Severity of exposure judged on clinical examination data showed that 26% of the patients presented severe lesions. Delayed care was still observed. Eight percent of seriously affected patients attended the care centers up to 48 hours after exposure. All those who had been exposed to rabies received an immunotherapy. Thirty-two percent of those who had a serious exposure had not received an antirabies serotherapy. According to PNLR recommendations, only 45% of the indications seemed appropriate. In some cases, lack of information concerning some items could reach 100%. Analyzing indication conformity by logistic regression showed that it was related to care center type (e β= 1.34), the vaccine used (e β= 2.03) and the animal species (e β= 0,53). A similar analysis carried out for treatment observance showed it was linked to the center type (e β= 1.14), animal species (e β= 2.31) and the distance to the care center for the patient (e β= 1.95).
ISSN:0399-077X
1769-6690
DOI:10.1016/S0399-077X(00)87147-4