Curiethérapie en France : état des lieux et perspectives économiques après l’arrêt de la commercialisation des fils d’iridium

En 2013, environ 6000 patients ont bénéficié d’une curiethérapie et ce nombre a diminué de 2,6 % par an depuis 2008. Les cancers gynécologiques, de la prostate et du sein sont les trois localisations tumorales les plus fréquentes. Depuis 2008, l’offre de soins s’est resserrée, le nombre d’établissem...

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Published inCancer radiothérapie Vol. 18; no. 5-6; pp. 458 - 460
Main Authors Le Vu, B., Boucher, S.
Format Journal Article Conference Proceeding
LanguageFrench
Published Paris Elsevier SAS 01.10.2014
Elsevier
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Summary:En 2013, environ 6000 patients ont bénéficié d’une curiethérapie et ce nombre a diminué de 2,6 % par an depuis 2008. Les cancers gynécologiques, de la prostate et du sein sont les trois localisations tumorales les plus fréquentes. Depuis 2008, l’offre de soins s’est resserrée, le nombre d’établissements ayant diminué de 18 %. En termes médicoéconomiques, la curiethérapie pose plusieurs problèmes : la nomenclature des actes est obsolète, les séjours de curiethérapie sont au même tarif que les irradiations internes, les tarifs ne couvrent pas les coûts, avec la disparition du fil d’iridium, l’activité va se reporter sur le haut débit de dose ou le débit de dose pulsé beaucoup plus onéreux. Le dispositif d’élaboration des tarifs basé sur l’étude nationale des coûts comporte une inertie trop importante et dans le meilleur des cas, les établissements pratiquant des activités de recours comme la curiethérapie en hospitalisation sont financés à hauteur de 46 % de leurs surcoûts. La curiethérapie est une technique de référence. Dans un contexte économique très contraint, les modifications de pratique consécutives à la disparition des fils d’iridium 192 vont aggraver la situation financière des établissements qui réalisent cette activité. Le cas de la curiethérapie illustre les limites du modèle de financement et soulève de façon aiguë la question de l’accélération de la procédure d’évolution tarifaire. In 2013, about 6000 patients were treated with brachytherapy, the number diminishing by 2.6% per year since 2008. Prostate, breast and gynecological cancers are the most common types of cancers. Since 2008, the number of brachytherapy facilities has decreased by 18%. In medicoeconomic terms, brachytherapy faces many problems: the coding system is outdated; brachytherapy treatments cost as much as internal radiation; fees do not cover costs; since iridium wire has disappeared from the market, the technique will be transferred to more expensive high-speed or pulse dose rates. The French financing grid based on the national study of costs lags behind changes in such treatments and in the best of cases, hospitals resorting to alternatives such as in-hospital brachytherapy are funded at 46% of their additional costs. Brachytherapy is a reference technique. With intense pressure on hospital pricing, financing brachytherapy facilities will become even more problematic as a consequence of the disappearance of iridium 192 wires. The case of brachytherapy illustrates the limits of the French financing system and raises serious doubts as to its responsiveness.
ISSN:1278-3218
1769-6658
DOI:10.1016/j.canrad.2014.08.003